«J’ai répondu en tant qu’Albert Rösti, mais je suis conscient qu’un conseiller fédéral ne doit pas prendre la parole ni discuter d’élections étrangères.» Le conseiller fédéral bernois est revenu dimanche soir sur le plateau de 19h30 de la RTS, sur son soutien affiché à Donald Trump. Mais il a refusé de commenter davantage ses propos.
On se souvient qu’Albert Rösti avait déclaré mardi dernier qu’il penchait davantage pour le candidat républicain à la Maison Blanche. Il s’est exprimé lors d’un discours dans une école bâloise, répondant à un étudiant qui lui demandait son avis sur l’élection présidentielle aux Etats-Unis. “Il est le seul président qui n’a pas conduit l’Amérique à la guerre pendant quatre ans” de son mandat, a-t-il justifié, soulignant que pour lui “la guerre en Ukraine ne peut pas continuer ainsi”. Il a toutefois précisé que la personnalité de Donald Trump le gênait.
Même s’ils n’ont pas été tenus dans un cadre officiel, les propos du conseiller fédéral ont suscité de nombreuses réactions. Notamment celle d’Emile Blant, député Vert et 1er vice-président du Grand Conseil neuchâtelois, qui a qualifié la conseillère fédérale bernoise de «fasciste» sur X. L’homme, qui est également l’assistant personnel de la conseillère d’Etat neuchâteloise Céline Vara, candidate pour l’Exécutif de son canton en mars 2025, puis s’est excusée. Et il fit lever l’épaule par l’élu.
Le politologue Michael Hermann a trouvé problématiques les propos du ministre. «Le Conseil fédéral doit faire preuve de beaucoup de retenue et ne pas choisir son camp. C’est très maladroit, surtout à la veille des élections”, a-t-il déclaré sur la RTS.
Mais Albert Rösti a également reçu le soutien de son parti. En effet, le président suisse UDC, Marcel Dettling, a également exprimé son soutien à Trump, affirmant que la Suisse se portait mieux sous des présidents républicains.