Publié le 2 novembre 2024 à 21h13 / Modifié le 2 novembre 2024 à 21h14
Stature mannequin, look Frida Kahlo. Dans les rues de Zurich, Gabrielle Huguenot marche la tête haute devant les marques des maisons de luxe, portant sur sa poitrine un imposant collier qui enserre dans un enchevêtrement métallique des pierres tendres comme des pétales de rose. Le créateur suisse entretient une relation amour-haine avec la mode. Elle flirte avec elle et lui tient tête. «Je suis en confrontation constante. C’est ma façon d’évoluer dans cet univers», explique cette Fribourgeoise établie à Zurich, où elle s’est produite il y a quelques semaines dans le cadre de Mode Suisse – une sorte de Fashion Week suisse.
L’année dernière, elle avait également séduit le jury du Festival International de Mode de Hyères avec sa collection « Les fleurs artificielles ont encore besoin d’eau » (Les fleurs artificielles ont encore besoin d’eau), remportant le Grand Prix dans la catégorie « Accessoires ». Cette œuvre est le fruit d’une longue réflexion sur la puissance et la vulnérabilité du corps féminin, fantasmé, instrumentalisé, révolté. Intransigeante dans sa démarche, elle présente elle-même ses créations – « pour ne pas risquer d’exploiter le corps d’autrui » – sous la forme d’une performance artistique plutôt que d’un défilé traditionnel. Colliers imposants, chaussures aux pointes incisives, bracelet aux allures de scorpion, bagues surdimensionnées. Un arsenal qui flirte avec les codes du fétichisme pour mettre en avant sa vision de la femme fatale. Son personnage, « la femme serpent », exprime les mystères et les contradictions qui entourent la féminité dans l’esprit de la créatrice. Pour comprendre cela, il faut remonter le temps.
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