« Nous continuerons jusqu’au retrait de la loi, nous n’avons pas peur ! » – .

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Des manifestants brandissant des drapeaux nationaux géorgiens et européens défilent contre la « loi russe » dans le centre de Tbilissi, en Géorgie, le 3 mai 2024. ZURAB TSERTSVADZE / AP

chaque soir depuis trois semaines, des milliers de personnes ont défilé dans le centre de Tbilissi, vendredi 3 mai au soir, pour protester contre le projet de loi sur « l’influence étrangère » adopté mercredi en deuxième lecture par le Parlement. « Non à la loi russe ! », « L’Europe est la seule voie vers la civilisation ! » »scandaient les manifestants, rassemblés en début de soirée sur la place de la Liberté, en face de l’hôtel Paragraph, une des propriétés du milliardaire Bidzina Ivanishvili, fondateur et actuel leader du Rêve géorgien, le parti au pouvoir en Géorgie depuis presque douze ans.

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Qualifié comme « Loi russe » Selon ses détracteurs, le texte s’apparente à celui que la Douma avait adopté en 2012 pour museler l’opposition au régime de . En Géorgie, comme en , la loi exige que les médias indépendants et les organisations de la société civile s’enregistrent en tant qu’entités. « poursuivre les intérêts d’une puissance étrangère » s’ils reçoivent plus de 20% de leur financement de l’étranger.

« Être traité d’« agent étranger » dans son propre pays est humiliant, cela revient à faire de nous des traîtres », déplore Kety Gujaraidze, spécialiste de l’environnement à l’ONG locale Green Alternative. Depuis trois semaines, cette militante de 52 ans est présente à les rassemblements, estimant que l’avenir de son pays se joue actuellement dans les rues de Tbilissi. « En 2008, la Russie nous a envahis, c’était l’ennemi, c’était simple. Aujourd’hui, nous sommes attaqués par notre propre gouvernement qui cherche à museler la société civile et à nous couper de l’Union européenne. Nous n’allons pas rester les bras croisés. »promet-elle.

« On se sent européen »

La jeunesse est le moteur de la protestation. Drapeau géorgien sur les épaules, Nia, Salomé, Tengo, Nodariko, étudiants ou lycéens, ne se sentent guère attirés par le modèle russe. « Notre gouvernement est soumis à Moscou, pas à nous. Nous nous sentons européens »raconte Salomé Aladachvili, une lycéenne de 16 ans. « Nous continuerons jusqu’à ce que la loi soit retirée, nous n’avons pas peur ! », s’exclame son amie, Nia Khourstsilava, 15 ans, son visage de bébé encadré par deux tresses brunes. La loi, croit-elle, « brise le rêve européen » du pays et « compromet l’avenir » de la jeunesse. Comment ? « Tous les domaines, les médias, les ONG, l’éducation seront touchés. Notamment les organismes qui assurent les échanges d’étudiants, par exemple dans le cadre du programme Erasmus. Nos relations avec l’Union européenne vont s’affaiblir, c’est ce que veut le gouvernement. »

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