Sylvain Cossette annonce une surprise aux élèves de l’école Félix-Leclerc

Il a fallu entendre crier les quelque 220 jeunes de la maternelle à la sixième pour bien comprendre le caractère singulier de ce moment. «Je te donne je t’aime. Je te donne des mots d’amour. Je vous les donne pour toujours », scandaient-ils d’une seule voix.

Le chanteur Sylvain Cossette s’est rendu mardi à l’école Félix-Leclerc de Shawinigan-Sud pour annoncer un don d’une valeur de 33 000 $ en instruments de musique de la Fondation Evenko. (Stéphane Lessard)

« Mon anniversaire est dans une semaine et c’est le plus beau cadeau d’anniversaire que j’ai jamais eu », s’est émerveillé l’auteur-compositeur-interprète de Grand-Mère après le spectacle offert par l’ensemble de l’école spécialisée en arts et études musicales. Il faut dire que les professeurs ont fait apprendre la chanson aux enfants en leur faisant croire qu’il s’agissait d’un projet lié à la fête des mères.

C’est à l’invitation de la Fondation Evenko que Sylvain Cossette a été invité à discuter avec les écoliers. L’organisme dont la mission est de « donner à tous les jeunes du Québec les moyens de s’épanouir par l’art et la musique » n’est pas arrivé les mains vides.

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La Fondation Evenko est venue livrer une multitude d’instruments. (Stéphane Lessard/Le Nouvelliste)

Au contraire, ses représentants étaient venus livrer trois violoncelles, des basses, des guitares électriques, des caisses claires, des grosses caisses, des congas, des bongos, un gong, un vibraphone et bien d’autres instruments.

« Touché et ému »

“Vous êtes vraiment le public le plus jeune que j’ai jamais eu”, a déclaré le chanteur après avoir interprété quelques morceaux de son répertoire et même une reprise de Hier des Beatles. Bien conscient des activités de la Fondation, il a accepté l’invitation de partager un peu de sa passion avec les enfants de sa région.

“Dès que j’ai dit ‘l’une de mes chansons préférées est Pour toujours”, ça a commencé à crier. Je me suis dit que quelque chose n’allait pas, que quelque chose allait se passer. Quand ils ont commencé à chanter, j’ai été vraiment touché et ému », explique l’artiste.

« Le reste d’entre nous sont des musiciens professionnels. Apprendre une chanson est un travail. Avec tous ces jeunes comme ça, les musiciens, que tout le monde soit ensemble et joue son rôle jusqu’au bout, c’était vraiment très bien.

— Sylvain Cossette

L’artiste a fait quelques confidences au grand étonnement de la foule, entre autres qu’il ne savait pas lire la musique et ne connaissait pas la différence entre une blanche, une noire ou une croche. Il a révélé qu’il n’avait pas eu la chance d’apprendre la musique à l’école, mais qu’il avait commencé à chanter seul à l’âge de 15 ans.

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Sylvain Cossette a interprété quelques morceaux de chansons de son répertoire et même une reprise de Yesterday des Beatles. (Stéphane Lessard/Le Nouvelliste)

« Être initié aux arts très tôt dans la vie, c’est vraiment rencontrer ses propres émotions », affirme-t-il. «J’étais super gêné quand j’étais jeune. j’ai été pogné jusqu’à environ 15 ans. Si j’avais eu de la musique avant ça, justement pour ressentir des émotions, j’aurais aimé ça.

« En plus, je n’aimais pas l’école. Cela m’aurait donné une petite raison d’aimer un peu plus l’école.

“C’est comme une tape dans le dos.”

Pour la professeure de musique à l’école Félix-Leclerc, Julie Lefebvre, ce don est « un beau cadeau » qui répond à des besoins pressants. « Après tout, c’est comme une tape dans le dos », dit-elle. A noter que l’établissement est passé d’une soixantaine d’inscriptions à plus de 220 étudiants en sept ans.

« C’est sûr que les étudiants sont heureux de voir qu’ils pourront utiliser des instruments de cette qualité. Ils seront fiers et leur son sera tout de suite super beau », poursuit-elle.

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Julie Lefebvre, professeur de musique à l’école Félix-Leclerc. (Éric Faucher)

Voyant ce que l’organisme offrait, c’est le personnel de l’établissement qui a contacté la Fondation Evenko pour lui exprimer son désir d’ajouter des instruments à sa collection en raison de l’augmentation de la fréquentation.

Il faut savoir que les jeunes qui fréquentent cette école spécialisée en musique passent beaucoup de temps à pratiquer cette discipline. « C’est au moins une heure par jour », révèle le professeur, et cela continue d’augmenter pour le deuxième cycle.

« Tous les enfants chantent en chorale. Il s’agit vraiment d’un enseignement musical général qui fait en sorte qu’en troisième année, les enfants choisissent un instrument.

— Julie Lefebvre, professeur de musique à l’école Félix-Leclerc

Observer ses élèves interagir et poser des questions à Sylvain Cossette a été toute une expérience pour l’enseignante. « On a vu une complicité qui s’est établie immédiatement entre Sylvain et les enfants. Il est devenu comme un grand frère, une superstar, les mains levées. C’était passionnant», conclut-elle.

 
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