«Ça va nous permettre de positionner Huy en termes de tourisme et c’est fabuleux» (vidéo) – .

«Ça va nous permettre de positionner Huy en termes de tourisme et c’est fabuleux» (vidéo) – .
Descriptive text here

Ce samedi c’est l’inauguration du téléphérique, un moment important pour la Ville ?

Le téléphérique est le symbole de Huy. Ce téléphérique est quelque chose d’unique. Et même un téléphérique urbain est assez unique en Europe. C’est, je pense, le deuxième plus long d’Europe et nous l’avons à Huy. Nous avons de la chance de l’avoir. Cela nous permettra de positionner Huy en termes de tourisme et d’attractivité. C’est fabuleux. Il suffit de se retourner et de voir le paysage. On ne voit pas ça partout.

Téléphérique de Huy – Parcours avec Christophe Collignon et Éric Dosogne Jacques Duchateau ©Jacques Duchateau

Depuis l’accident, douze ans se sont écoulés. Ce qui s’est passé ?

C’est un dossier compliqué. Il a fallu faire des évaluations, on s’est aussi demandé si on allait le relancer ou pas et dans quelles conditions. Et puis, il n’y avait pas d’experts en Wallonie, il fallait travailler avec des entreprises françaises. Il a fallu trouver des prestataires adaptés car il nous fallait un téléphérique « sécurisé ». C’était la première condition. Nous avons également eu des difficultés avec les pylônes, il a fallu en remplacer un. Le dossier était compliqué mais le résultat a été à la hauteur de nos attentes.

Le coût s’élève à 15 millions d’euros. C’est un gros budget.

Oui, 15 millions dont 7 millions de compensations et de subventions. Un montant qui s’explique par une hausse du coût des matériaux. Ensuite, nous avons eu une grosse surprise avec le changement d’un pylône pour 1,2 million, ce qui n’était pas prévu initialement. Au total, le coût a augmenté de 30 %. Mais nous avons dû aller jusqu’au bout une fois que nous avons commencé. C’était inimaginable de s’arrêter. Le téléphérique va vraiment faire grandir la ville. Nous aurons des milliers de personnes qui viendront découvrir Huy grâce à son téléphérique.

Avec la fin du nucléaire, Huy mise sur le tourisme. Le téléphérique était-il indispensable ?

Huy a vécu pendant des années grâce aux revenus du nucléaire. Nous réfléchissons à la transition depuis plusieurs années, préparant l’avenir de la ville. Nous souhaitons le faire grandir, créer un véritable hub entre Liège et Namur basé sur ses points forts, et notamment sur le patrimoine. Huy est une ville très patrimoniale et nous misons sur son attrait touristique. Le tourisme ne se délocalise pas, il représente 80 emplois en Wallonie. Le téléphérique participera à ce déploiement, il redonnera du dynamisme à la Ville. En tout cas, c’est ce que nous espérons.

Téléphérique de Huy – Parcours avec Christophe Collignon et Éric Dosogne Jacques Duchateau ©Jacques Duchateau

Dans un premier temps, la Ville de Huy souhaitait trouver un gestionnaire externe pour le téléphérique. Cependant, c’est elle qui gère les infrastructures.

Au fond, oui, car ce n’est pas le rôle de la Ville de gérer un attrait touristique. Nous l’avons fait dans le passé, nous avons l’expertise. Mais faute de candidats, nous avons décidé de procéder comme avant. Nous allons donc faire fonctionner le téléphérique, nous verrons pendant combien de temps. Nous allons essayer de générer de l’économie autour du téléphérique. Il faut se rendre au fort, car il n’y a pas de route. Au fort, nous créons de l’hospitalité, avec aussi, à terme, une brasserie à la gare basse qui est aujourd’hui un bar éphémère. Nous créons une dynamique économique autour du téléphérique. Avec l’Esplanade Batta, cela constitue un tout cohérent. Il faut savoir que lorsque vous investissez 1€, vous obtenez un rendement socio-économique de 4€. La ville a besoin de ça, elle a besoin de ce dynamisme et je ne recule pas devant mon plaisir.

A terme, y aura-t-il un opérateur privé ?

Pas forcément, on verra ce que donne l’exploitation. Nous verrons ce que l’avenir nous dira. Si ça marche et que ça ne nous coûte pas trop cher… Mais il faut savoir qu’un théâtre, une piscine, ça coûte de l’argent en terme de fonctionnement. Il faut regarder le retour que nous aurons sur le dynamisme de notre ville.


Le téléphérique des vallées en 1957

Ce téléphérique n’est pas le premier à être inauguré à Huy. Il reste une trace de celui lancé en 1957 ; l’une de ses deux cabanes trône au milieu du rond-point situé juste derrière le centre culturel. L’idée de construire ce téléphérique fut l’Union d’Initiative qui l’eut en 1954. Et le 14 août 1957, le téléphérique reliant la rive gauche à la Sarte, avec arrêt au fort, fut lancé. Son nom ? Le téléphérique des vallées. Il était alors le seul en Europe occidentale à réaliser un parcours de 900 mètres sans pylône de support. La durée de son voyage ? 1,3 km dans un sens et pareil dans l’autre ; ce qui est toujours d’actualité puisque le nouveau téléphérique suit le même tracé. Elle comptera parmi les cinq réalisations les plus importantes et les plus modernes d’Europe.

En avril 2012, un hélicoptère survolant la ville heurte ses câbles. Le pilote et le photographe du Hut, Lorent Matagne, qui l’accompagnaient ont perdu la vie. Le chantier de rénovation du téléphérique a débuté le 3 septembre 2020. Il a été confié à l’association temporaire Cop&Portier-MND-BPC Wallonie.


Voyage à 1€ la semaine

Pour faire découvrir le téléphérique, la Ville de Huy propose un tarif attractif la première semaine. Dès ce lundi 29 avril, car ce dimanche, c’est complet. Il existe un moyen de réserver votre montée et votre descente (pour 2€) sur le site www.visithuy.be. Et il reste des plages horaires à partir de lundi et pour les jours qui suivent. Après ? Un tarif est proposé aux Hutois (moins cher) et aux non-Hutois. Avec, même, un abonnement annuel à 40 € ou encore des offres combinées avec une visite du fort ou encore une entrée au Mont Mosan.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Protection du caribou des forêts et des montagnes