L’équipe intégrée de sécurité nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a découvert un complot visant à vendre illégalement des drones et du matériel militaire chinois à la Libye, en violation des sanctions internationales.
Les deux suspects démasqués par les enquêteurs sont Fathi Ben Ahmed Mhaouek, 61 ans, et Mahmud Mohamed Elsuwaye Sayeh, 37 ans. Les deux suspects étaient des employés de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), dont le siège social est à Montréal, au moment où le complot a été découvert.
Selon GRCles deux hommes ont opéré via des sociétés écran étrangères
pour cacher les activités qu’ils menaient en violation des sanctions internationales en vigueur sur les livraisons d’armes à la Libye.
Ces livraisons d’armes chinoises étaient destinées aux groupes armés libyens en échange de pétrole.
Selon les informations recueillies par la police canadienne, le stratagème élaboré par Mahmud Mohamed Elsuwaye Sayeh a permis de cacher le vendeur et l’acheteur de matériel militaire destiné à ce pays en proie à une guerre civile depuis la mort du dictateur Mouammar Kadhafi, en 2011. .
Fathi Ben Ahmed Mhaouek aurait comploté pour faciliter les transactions d’achat de pétrole libyen entre des entités interdites et la République populaire de Chine
en violation de la loi des Nations Unies.
Ce dernier a été arrêté par la police et doit comparaître au palais de justice de Montréal mardi. Son complice présumé, Mahmud Mohamed Elsuwaye Sayeh, est toujours recherché. Une notice rouge a été émise par INTERPOL, ajoute la GRC.
Mahmud Mohamed Elsuwaye Sayeh, 37 ans, est toujours recherché dans le cadre de cette affaire.
Photo : Radio-Canada / Gendarmerie royale du Canada
Les deux hommes sont accusés de complot en ce qui concerne la Loi sur les Nations Unies et ses Règlements mettant en œuvre les résolutions des Nations Unies et les mesures économiques spéciales visant la Libye
explique la GRC dans un communiqué.
Malgré les sanctions internationales en vigueur, la Libye reste un marché important en Afrique pour les ventes d’armes en raison de la guerre civile qui y fait rage depuis près de 15 ans.
Le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par leONUest soutenue militairement par la Turquie, tandis que l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar – un regroupement d’anciens soldats de Kadhafi, de miliciens tribaux et de combattants salafistes –, qui participe à GNA contrôle du pays, est soutenu par les Émirats arabes unis, la Russie et l’Égypte.