Le Royaume-Uni veut interdire définitivement la vente de cigarettes aux générations nées à partir de 2009

Le Royaume-Uni veut interdire définitivement la vente de cigarettes aux générations nées à partir de 2009
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À Londres, le 16 avril 2024. TOBY MELVILLE / REUTERS

Adopté A la Chambre des communes, mardi 16 avril, par 383 voix pour (67 contre), le Tobacco and Vapes Bill est l’un des derniers textes présentés par le gouvernement conservateur de Rishi Sunak, à quelques mois des élections législatives britanniques. C’est aussi la plus radicale, en tout cas la plus surprenante, car elle tranche avec la ligne traditionnellement libertaire défendue par les Tories. Son objectif est d’introduire une interdiction totale de la vente de cigarettes aux personnes résidant au Royaume-Uni nées après le 1euh janvier 2009, avec un maximum de 15 ans en 2023.

Pour le moment, la vente de tabac n’est autorisée qu’aux personnes âgées de 18 ans et plus au Royaume-Uni. Si le projet de loi est adopté, toutes les personnes nées après le 1euh En janvier 2009, ils se verront refuser l’achat de cigarettes à leur majorité, pour le reste de leur vie sur le territoire, ce qui constituerait une première mondiale. Seule la Nouvelle-Zélande a envisagé cette interdiction totale, avant qu’un gouvernement conservateur nouvellement élu n’y renonce en février.

La vente de tabac (cigarettes, cigares, etc.) aux générations post-2009 constituera un délit. La loi étend également aux produits sans nicotine l’interdiction actuelle de vente d’e-cigarettes et de recharges aux moins de 18 ans. Elle autorise enfin les ministres concernés à durcir la réglementation pour limiter les odeurs des recharges et rendre les emballages des produits moins attractifs.

Rejet de « l’État nounou »

Le gouvernement Sunak dit vouloir « protéger les générations futures » de la méfaits du tabac. Selon les chiffres officiels avancés par Downing Street, le tabac est le « première cause évitable » de décès dans le pays, tuant les deux tiers des gros fumeurs et causant 80 000 décès par an. La pression sur le système hospitalier public est considérable : «Presque toutes les minutes» un patient est hospitalisé à cause du tabagisme, précise l’étude d’impact accompagnant le projet de loi.

Jusqu’à 75 000 rendez-vous mensuels chez le médecin généraliste sont attribués au tabagisme. « Si vous êtes en faveur du libre arbitre, vous devriez être contre quelque chose qui vous prive de choix » Sir Chris Whitty, médecin-chef d’Angleterre, a insisté mardi dans les médias britanniques, évoquant le caractère addictif de la nicotine, et soutenant sans ambiguïté le projet de loi.

“Quand j’étais jeune médecin, je me souviens de cas tragiques de personnes dont les jambes ont dû être amputées à cause des lésions de leurs artères causées par la cigarette”, a ajouté l’expert, devenu une figure connue et appréciée du public britannique pour avoir animé des bulletins de santé quasi quotidiens pendant la pandémie de Covid-19. Le texte de loi est défendu personnellement par le Premier ministre, Rishi Sunak, qui, malgré ses convictions libérales, s’éloigne de manière étonnante de l’aversion presque superficielle des conservateurs pour le « État nounou » (« l’État nounou ») – l’intervention des pouvoirs publics dans la sphère privée.

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