Un journaliste algérien de l’hebdomadaire Jeune Afrique a affirmé avoir été refoulé samedi
par les autorités à son arrivée à l’aéroport d’Alger et expulsé vers Paris après avoir été interrogé
surtout sur ses articles.
Farid Alilat a expliqué dans une publication publiée dimanche soir sur sa page Facebook qu’il
avait été retenu onze heures dans les locaux de la police de l’aéroport d’Alger avant d’être
déporté en France.
Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d’un titre de séjour, allait
pourtant régulièrement en Algérie. « Au cours de l’année 2023, je me suis rendu trois fois en Algérie dans le cadre de mon travail. Je n’ai jamais fait l’objet de la moindre remise en question de la part d’une quelconque autorité. Mon dernier séjour en Algérie s’est déroulé du 15 au 24 décembre 2023. Là encore je suis entré et sorti du territoire sans le moindre problème. “, a-t-il précisé.
Selon lui, la police l’a interrogé notamment sur ses écrits, la ligne éditoriale de son
journal, dans le cadre de son voyage, et sur les opposants algériens à l’étranger et a fouillé ses deux
téléphones et ordinateur. Les autorités algériennes n’ont fait aucun commentaire.
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur
sans justification » et a dénoncé « une entrave inacceptable à la liberté de la presse ».
L’Algérie a censuré de nombreuses éditions de Jeune Afrique ces dernières années sous de faux prétextes, notamment lorsque l’hebdomadaire donne la parole aux opposants au régime.
