« Je veux qu’on lève le tabou du licenciement », assume le ministre Stanislas Guerini

Son projet de réforme vise notamment à augmenter la rémunération au mérite des fonctionnaires et à faciliter les transferts d’une branche à l’autre de la fonction publique.

Publié le 09/04/2024 22:36

Temps de lecture : 1 min

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Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, à l’Elysée, à Paris, le 20 décembre 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a lancé mardi 9 avril à Paris des consultations sur son projet de réforme de la fonction publique, se heurtant immédiatement à la colère des syndicats. Annoncée en septembre 2023, la réforme devait initialement être présentée en Conseil des ministres en février, mais est désormais annoncée pour l’automne. Ce projet de loi vise notamment à augmenter la rémunération au mérite des fonctionnaires et à faciliter les transferts d’une branche de la fonction publique à une autre (Etat, collectivités, hôpitaux).

« Un projet injuste qui va accroître la division entre les agents publics », s’inquiète Service Public Solidaires. Le ministère de la Fonction publique tente de calmer le jeu en rappelant que l’objectif de la réunion de mardi, qui a réuni syndicats, patronat hospitalier et collectivités, “c’est poser sur la table tous les objets (de consultation), sans tabou, sans dissimulation”. Dans un document qui leur est présenté, le gouvernement détaille une série de mesures qu’il envisage d’inclure dans sa réforme : maintien systématique des rémunérations en cas de mutation, octroi plus aisé d’une “emploi permanent” aux apprentis, voire élargir la palette des sanctions face aux « insuffisance professionnelle ».

Si le fonctionnaire est “détenteur de son rang”il n’est cependant pas « propriétaire de son emploi », insiste l’exécutif. « Je veux qu’on lève le tabou du licenciement dans la fonction publique »claironnait Stanislas Guerini dans Le Parisienpointant un « culture d’évitement sur ces sujets ». Les catégories historiques de la fonction publique (A, B et C) sont également sur la sellette, car jugées par le gouvernement « de plus en plus décalé » avec la réalité des emplois du secteur public.

Ne réclamant pas ce projet de loi, les huit syndicats représentatifs ont dénoncé lundi, dans un communiqué commun, une réforme à leurs yeux. “dogmatique” et qui ne répondrait pas « aucune des inquiétudes exprimées par les responsables publics ». La concertation doit se poursuivre jusqu’à l’été, avant de présenter le projet de loi à la rentrée.

 
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