Mort du petit Emile : que peut-on déterminer à partir de ses ossements ? Philippe Boxho répond !
Alors que les ossements du petit Emile ont été retrouvés samedi dans le Haut-Vernet, quels éléments l’enquête pourra-t-elle déterminer à partir de ses ossements ? Le médecin légiste Philippe Boxho répond !
Publié le 01/04/2024 à 15h00
La nouvelle est tombée dimanche : des ossements appartenant au petit Emile ont été retrouvés samedi par un randonneur dans le village du Haut-Vernet. Une découverte qui donne un nouveau tournant à l’enquête, alors queune centaine d’enquêteurs et de chiens de recherche ont été déployés Lundi matin pour trouver de nouveaux éléments.
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Mais après cette découverte, quels éléments les enquêteurs pourront-ils tirer de ces ossements ? Pour Philippe Boxho, médecin légiste et invité sur RTL Info à 19 heures, un facteur crucial doit être présent. “Si l’on veut découvrir quelque chose, il doit y avoir des dommages au niveau des os”, explique l’expert. «C’est-à-dire qu’il doit y avoir une mort de nature traumatique. Alors, quant à savoir si c’est accidentel ou si c’est criminel, c’est l’enquête qui pourra mettre un peu d’ordre dans tout ça.»
Pour le pathologiste, la découverte d’autres ossements constituerait donc une avancée majeure dans l’investigation. “Plus nous avons d’os, plus nous avons de chances de trouver une cause de décès ou au moins de pouvoir expliquer ce qui a pu se passer”, dit-il.
“Ils ont peut-être toujours été là”
Mais une autre question plane après cette découverte : comment la recherche a-t-elle pu passer à côté de ces ossements pendant 9 mois ? « Difficile de répondre à cela », répond Philippe Boxho. « Normalement, les os ont toujours été là, à moins qu’ils n’aient été déplacés. Ils ont peut-être été déplacés par les événements. Il se peut qu’il y ait eu du mouvement à cause de la neige. Ils ont peut-être été déplacés par des animaux. Il se peut qu’il ait été déplacé par des êtres humains.
De nombreuses hypothèses sont donc possibles. Mais pas de quoi effrayer le pathologiste, qui se souvient avoir vécu des situations similaires. «Ils ont peut-être aussi toujours été là, mais nous ne les avons pas vus», conclut-il. «Je me souviens avoir travaillé sur des histoires où des enfants avaient disparu et passaient plusieurs fois à quelques centimètres de l’endroit où un corps avait été laissé, mais qui ne sentaient pas particulièrement mauvais et qui n’ont malheureusement été découverts que très tard.»
