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Une rétrospective de la chanteuse Danielle Messia, 40 ans après sa mort

Une rétrospective de la chanteuse Danielle Messia, 40 ans après sa mort
Une rétrospective de la chanteuse Danielle Messia, 40 ans après sa mort

Danielle Messia a longtemps lutté avant que les portes de l’industrie musicale ne lui s’ouvrent enfin. Sa vie non plus n’a pas été facile. Née à Jaffa, en Israël, en 1956, elle grandit en banlieue parisienne, aux côtés de sa mère et de sa sœur, son père ayant quitté la maison familiale pour vivre aux Etats-Unis.

Adolescente, elle s’essaye à la guitare puis rejoint un groupe folk. Parallèlement, elle complète une licence d’histoire et commence à composer un répertoire qui lui permettra de se produire dans des cabarets. Sa rencontre avec le chef d’orchestre Eddy Schaff sera déterminante. Elle rejoint Barclay, qui produit deux albums : « Le paradis des musiciens », en 1980, et « De la main gauche », deux ans plus tard. Son style est complètement dans l’air du temps : un pied dans la chanson française, l’autre dans l’univers du rock.

Danielle Messia commence le tournage en . A Quimper, Gérard Classe, ancien journaliste de la rédaction du Télégramme, qui organise également des concerts, tombe amoureux du talent de la jeune chanteuse et de la force de ses textes. « J’ai réussi à le faire à plusieurs reprises. Un jour, elle m’a demandé de travailler avec elle et de trouver ses rendez-vous. J’ai commencé. »

Le soutien discret et efficace de Jean-Jacques Goldman

Gérard Classe lui trouvera des dates à Brest, Quimper et autres villes bretonnes. « Elle adorait venir ici. Les paysages, l’ambiance, les gens, tout lui parlait. » Les mois passent et Danielle Messia se fait un nom dans le milieu très protégé de la chanson française. Elle est invitée sur le plateau de Drucker. Jean-Jacques Goldman, qui était au faîte de sa gloire au début des années 1980, l’a soutenue dans l’ombre, avec la discrétion qu’on lui connaît. Il est convaincu que le jeune chanteur a un bel avenir devant lui. Attendez. Que la partition soit jouée à l’avance.

Mais voilà que le cancer s’invite dans la vie de Danielle Messia. Il ne la lâchera pas jusqu’à son dernier souffle. Entre deux cures, le jeune artiste continue de se produire tout en gardant secrète la maladie qui progresse inexorablement. « Un jour, elle m’a dit de venir dans sa loge. Et elle ôta sa perruque. Un geste fort», dit Gérard Classe, la voix encore brisée par l’émotion.

Dans les mois qui suivent, Danielle Messia s’accroche à la vie. Elle se produit sur scène au Printemps de Bourges en 1984. L’année suivante, en avril, sort « Carnaval », son nouvel album. Goldman, qui ne la quitte pas des yeux, lui propose la du morceau « Le temps des enfants ». L’album a été accueilli avec enthousiasme par la critique, qui a salué le talent de Danielle Messia. Les éloges affluent. Mais le cancer progresse, insidieux. Le 13 juin 1985, la voix de Danielle Messia s’éteint à jamais dans une chambre de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, quelques mois après sa dernière prestation sur la scène du festival Equinoxe, au parc des expositions Penfeld, à Brest.

87 titres, dont des inédits

Gérard Classe, très affecté par son décès, mettra un point d’honneur à garder vivant le souvenir de la jeune chanteuse. « Sa famille a décidé de me laisser tout leur matériel artistique, explique l’ancien journaliste. Cassettes et maquettes qui permettront par la suite de sortir un album posthume, « Les mots », récompensé par le prix Charles-Cros en 1987.

Jean-Jacques Goldman, lui aussi, accuse le coup. Il dédie la chanson « Family » à Danielle Messia, sur son album « Non homologue ». Durant les années suivantes, Goldman sera toujours aux côtés de Gérard Classe pour soutenir les initiatives à la mémoire du chanteur décédé. Notamment lors de l’enregistrement, en 1995, de l’album « Le blues de Danielle Messia », interprété par la chanteuse brestoise Morgane. Sans oublier la série de concerts « Ils chantent Danielle Messia », à laquelle ont participé de nombreux artistes bretons. Edité par EPM Musique et développé par Gérard Classe, le coffret Renaissance, qui comprend 87 titres, enregistrés sur cinq CD, sort le 15 novembre. Clarisse Lavanant prête sa voix, aux côtés de Gérard Classe, pour la lecture d’un texte intitulé “Édith et Danielle”.

France
Musique

 
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