mélodies du bonheur, côté américain

mélodies du bonheur, côté américain
mélodies du bonheur, côté américain

Une chanson étonnamment proche de celles qui, il y a plus d’un demi-siècle, enchantaient les enfants nés de l’après-guerre. Quand ils avaient la chance de les capter à la radio, sur ondes longues ou moyennes. Une de ces chansons qui, par la grâce de ces voix, de ces mélodies, de ces harmonies, avaient le pouvoir de les émerveiller et de les consoler de tout. “Mes années d’or”que l’on vient d’entendre, ne date pas de 1969 mais apparaît dans un album qui vient de sortir, signé par un duo new-yorkais formé de deux frères, portant le nom Les brindilles de citron. Un album de douze chansons intitulé Un rêve est tout ce que nous savons. Un titre bien choisi, un rêve, voilà tout ce que nous connaissons. Depuis ces deux frères, Brian et Michael d’Addario, nés respectivement en 1997 et 1999, élevés à Long Island, cette très grande banlieue à l’est de New York, poursuivent depuis l’enfance le rêve de musique né bien avant leur naissance. Un cas tout à fait unique. Imaginez qu’ils aient enregistré leurs premières démos en 2014, alors que le plus jeune n’avait que quinze ans. Ils composent et chantent tous les deux. Pour développer leur premier album, ils ont passé dix-huit mois à travailler sur les structures, les orchestrations et les sons de leurs chansons, en jouant eux-mêmes de tous les instruments. Chacun des deux frères est ainsi capable de jouer de la guitare, des claviers et de la batterie, mais aussi du violon, du violoncelle et de la trompette. Comme ajuster les orchestrations de cordes et de cuivres.

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J’ai eu l’occasion de vous faire entendre les Lemon Twigs à plusieurs reprises dans cette émission, la première était en 2017, peu après la sortie de leur premier album, Faites Hollywood. Ils en ont publié quatre autres depuis, dont le dernier, Un rêve est tout ce que nous savons. On pourrait se demander d’où vient cette passion pour la musique qui n’est pas du tout leur âge. Eh bien, dans leur cas, l’explication est assez simple. Ils sont tombés dans la marmite dès leur plus jeune âge. Leur père, Ronnie D’Addarioest un auteur-compositeur-interprète qui, dès le milieu des années 70, imitait déjà, alors à contre-courant, le style des ballades rythmées de Paul Mccartney ou une Les garçons de la plage de la fin des années 60. Les albums qu’il publie, même s’ils sont aujourd’hui recherchés par les amateurs de ce style, n’ont pas connu de succès. Ronnie et leur mère, neurobiologiste qui chantait également en amateur, leur ont transmis le virus de cette musique, en regardant chez eux des vidéos d’émissions de télévision en noir et blanc des années 60, montrant le BeatlesLE Les garçons de la plage et d’autres Byrds. Il y avait une discothèque de disques vinyles rares à la maison. Si je parle de Nilsson, Mauvais doigtde la Des morts-vivantsde La cuillerée d’amour ou La Rive Gauche, eh bien, ceux qui sont au courant verront immédiatement de quoi il s’agit. Ce sont des albums que j’ai moi-même chassés à la fin des années 70.

Ronnie a non seulement transmis sa passion à ses fils mais aussi sa pratique particulière, puisqu’il faisait seul sa musique, jouant de tous les instruments. Un exemple qui a stimulé Brian et Michael mais qui les a aussi rendus très lucides, puisque la musique de leur père n’a jamais connu de succès. Comme Brian l’a vite compris, je cite : « Avoir du talent et travailler dur ne suffit pas. » Les deux garçons ont chanté dans des comédies musicales dès leur plus jeune âge et ont également gagné des honoraires d’enfants acteurs en jouant dans des séries télévisées. Nous étions, se souvient-il, obsédés par l’analyse des grilles d’accords des chansons que nous découvrions. Encouragés par leur père, ils avaient cette fierté, très jeunes, d’appartenir à une société secrète. Le nouvel album des Lemon Twigs a été enregistré sur du matériel analogique. L’écouter est un délice. Brian et Michael D’Addario ont travaillé sur leurs chansons avec un soin méticuleux. Elles regorgent de détours et regorgent de détails raffinés. Ils citent, ça m’a fait plaisir, un musicien pour qui j’ai une passion depuis un demi-siècle et que je ne manque jamais une occasion de partager. Je veux parler d’anglais Roy Boisné en 1946, fondateur à Birmingham du groupe Le déménagement alorsOrchestre de lumière électrique, d’où il est rapidement parti. L’album solo que Roy Wood a sorti en 1973, Rochersprésentait une combinaison de styles déjà rétro à l’époque, les Beatles symphoniques et les Beach Boys de l’époque “Bonnes vibrations”, est une merveille que citent les Lemon Twigs. Roy Wood avait tout fait seul, toutes les voix, tous les instruments, pas moins d’une vingtaine. Une démarche qui a dû rappeler aux frères d’Addario celle de leur père. Ils citent aussi un groupe suédois dont je ne connaissais rien, jusqu’à l’existence, Mots-clésqui a publié un album en 1967 intitulé Studio. J’ai jeté un oeil, cela semble être une curiosité qui vaut le détour.

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En tout cas, je vous rappelle le titre du nouvel album de Lemon Twigs, qui dégage une joie contagieuse, ça fait du bien, Un rêve est tout ce que nous savons. Les Lemon Twigs ont une audience importante en France. Ils seront à Paris au Bataclan le 16 septembre, il y aura aussi des dates à Lille, Caen et Bordeaux. Ils m’ont inspiré ce programme mélodieux de pré-été, que je vous propose de poursuivre avec d’autres groupes américains, pour la plupart, qui mettent la mélodie au premier plan. En particulier un groupe appelé Trappeur éclair*,* que j’ai découvert à la fin des années 2000, notamment un album intitulé Fourrure. Un groupe dont les membres vivent et travaillent dans la ville de Portland. Son chanteur, guitariste et compositeur Eric Early a le don d’une mélodie jaillissante, comme en témoigne ce nouveau titre, « Bonjour Alléluia ».

Pour en savoir plus, écoutez l’émission…

Dans la playlist France Inter Écoute plus tard

En lisant écouter 5 minutes

Playlist:

Les brindilles de citron – Album « Mes années d’or » « Un rêve est tout ce que nous savons »

Trappeur Blitzen – “Bonjour Hallelujah” album “Des centaines de milliers, des millions de milliards”

Nada Surf – “Devant moi maintenant”

Homme Homme – Album « Alibi » « Carotte sur cordes »

Cage l’éléphant – “Pilule Néon” album “Pilule Néon”

Maison bondée – « Un plus grand plan (pour Claire) » album « Gravity Stairs »

Les rouges, roses et violets – Album « Trouble Don’t Last » « This Is Adult Art School »

Buffle Tom – Album « New Girl Singing » « Jump Rope »

Caméra Obscure – “Nous allons réussir dans un monde d’hommes”

Les décembreistes, James Mercer – « Cimetière »

Anguilles – “And You Run” album “Eels Time!” »

Les frères Avett – “Same Broken Bones” album “Les frères Avett”

Les brindilles de citron – “Comment puis-je l’aimer davantage ?” » album « Un rêve est tout ce que nous savons »

 
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