Le Stade toulousain n’a pas bien fait pour son dernier match de la phase de poules de la Coupe des Champions. Les champions d’Europe ont battu Leicester dimanche à Ernest-Wallon (80-12). Les Tigres pouvaient pourtant espérer ravir la deuxième place à leur adversaire du jour en s’imposant mais il n’y a jamais eu de match.
Avec le bonus offensif en poche avant la demi-heure de jeu, les hommes d’Ugo Mola ont fait le show, inscrivant six essais lors du premier acte (42-0) et autant lors du deuxième. Une démonstration qui leur permet de recevoir leur huitième de finale mais de ne pas finir en tête du groupe 1, une position validée un peu plus tôt dans la journée par l’Union Bordeaux-Bègles.
Lorsqu’une équipe n’est pas invitée sur un terrain de rugby, le résultat est très souvent clair. Leicester a affiché ce dimanche à Ernest-Wallon un XV de départ compétitif, alignant des joueurs confirmés comme le double champion du monde Handre Pollard, le capitaine argentin Julian Montoya, ou encore les internationaux anglais Jack van Poortvliet, Ollie Chessum et Freddie Steward. Mais tous ces CV n’ont pas pesé beaucoup dans la balance d’un match qui n’en a jamais été un.
Une fois Toulouse lancé, les Tigres n’ont rien pu faire. Une impuissance qui se lisait même sur le visage de Handre Pollard, qui manœuvrait un navire à la dérive durant la première mi-temps et qui ne savait plus comment mener le jeu pour éviter une sanction immédiate.
A l’image du deuxième essai toulousain, généré par une relance de Romain Ntamack des 22 mètres et conclu moins d’une minute plus tard par Dimitri Delibes après une avance irrésistible et inexorable du Haut-Garonne (15e). Voire même sur le quatrième quand Ange Capuozzo, intenable et auteur d’un doublé, a laissé sa carte de visite à cinq joueurs adverses (21e).
-Une masterclass Flament
D’Emmanuel Meafou à Jack Willis en passant par Thomas Ramos et Antoine Dupont, la plupart des Toulousains ont pu briller et se faire plaisir. S’il ne fallait en choisir qu’un, Thibaud Flament serait pourtant celui du deuxième ligne, également double buteur (46e, 72e), capable de jouer après lui et d’apporter un soutien permanent en plus d’assurer dans les tâches plus traditionnelles de son équipe. position, a été stratosphérique.
Pour lui comme pour l’ensemble du contingent toulousain attendu à Marcoussis demain, la dose de confiance est énorme avec le passage en mode Tournoi des 6 Nations. Il n’était évidemment pas question pour eux de laisser à l’UBB, également auteur d’un carton ce dimanche contre les Sharks (66-12), les honneurs de l’équipe la plus impressionnante du jour.
Pour un bonus offensif échappé la semaine précédente sur le terrain de ces mêmes Sharks, le Stade toulousain n’a pas pu prétendre terminer premier de son groupe et assurer qu’il atteint la demi-finale. Mais avec le niveau qu’il affiche, aucun adversaire autre que Bordeaux ou le Leinster ne semble pouvoir, à ce jour, l’inquiéter.