Par
David Goudey
Publié le
17 janvier 2025 à 19h16
Sept accusés, tous arrêtés le 7 janvier 2025, et condamnés jusqu’à 3 ans de prison : la police du quartier d’Élancourt, dans les Yvelines, vient de démanteler un réseau très organisé de trafiquants de cannabis après plusieurs mois d’enquête.
Tout a commencé en septembre 2024, avec la découverte par les effectifs de la brigade anticriminalité (BAC) du commissariat d’Élancourt d’un point de vente in the heart of the Prés district, in Montigny-le-Bretonneux.
Trois vendeurs réguliers
Les enquêtes et opérations de surveillance menées ultérieurement par la brigade des stupéfiants permettront d’identifier trois vendeurs réguliers travaillant pour l’organisation, mais aussi et surtout les deux directeursdont l’un sera incarcéré en novembre à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy après sa condamnation dans une autre affaire.
Derrière les barreauxil reste actif. « Sa copine a reçu des instructions de sa part pour gérer son compte Snapchat et récupérer de l’argent », confie une source proche de l’enquête. Grâce à lui, il pourrait continuer à communiquer avec certains protagonistes du trafic. »
Une « nounou » engagée
Fils complice en profiter pour réorganiser le réseau et son mode de fonctionnement. « Les stupéfiants étaient jusqu’à présent conservés au domicile d’un des vendeurs résidant à proximité du lieu du deal », explique notre source. Il a recruté une nounou issue du trafic extérieur. »
Merci à « le filatures réalisée par le groupe de surveillance et d’intervention de la police d’Élancourt », cette « nounou » sera rapidement identifiée et son domicile localisé. Elle a 31 ans et habite à Montigny-le-Bretonneux.
Toute l’équipe arrêtée le même jour
La police dispose de suffisamment de preuves pour mettre fin à ce stratagème. Le 7 janvier 2025, six personnes ont été arrêtés quasi simultanément à leur domicile (à Montigny-le-Bretonneux, Versailles et Guyancourt) par les policiers d’Élancourt « avec le soutien et le concours d’autres unités ».
-La tête de pont du trafic s’apprêtait alors à se rendre à Thaïlande. Son complice en détention est également sorti de sa cellule et placé avec tous les autres en garde à vue.
Les perquisitions ont permis de découvrir 470 grammes de résine de cannabis et 7 360 € en espèces. « Un véhicule et la somme de 6 555 € sur un compte bancaire d’un des trafiquants ont également été saisis au titre du avoirs criminels», renseigne notre source.
Sursis pour la « nounou » et la copine d’un des proviseurs
L’enquête a établi que le point de deal du quartier des Prés « a généré entre 300 et 450 € par jour« . « La résine de cannabis était conservée en flux serré, le gérant n’en stockant qu’un maximum de 500 grammes chez la nounou », précise notre interlocuteur.
En garde à vue, les prévenus ont reconnu « en grande partie les faits ». La « nounou » et la petite amie (20 ans) du patron incarcéré seront les premières à décider de leur sort. Dans le cadre d’une procédure expresse sur aveu préalable de culpabilité ils ont écopé respectivement d’un an et demi avec sursis (dont neuf mois à domicile sous surveillance électronique) et d’un an avec sursis.
3 ans et 30 mois pour les deux « patrons » du réseau
Les cinq autres membres du réseau, âgés de 19 à 25 ansont été déférés le 10 janvier 2025. Ils ont été jugés immédiatement devant le tribunal judiciaire de Versailles. Le donneur d’ordre, déjà incarcéré, a été condamné à 3 ans, son complice à 30 mois (dont 19 mois avec sursis probatoire renforcé).
LE trois vendeursdevront purger, quant à eux, de 18 mois à 2 ans (dont une partie s’accompagne d’une période probatoire renforcée sous le régime de semi-liberté pour deux d’entre eux, sous surveillance électronique pour le dernier).
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