Déjà reconnu coupable de violences conjugales en 2010 sur une autre compagne, l’accusé a lui-même appelé la police après avoir tué son épouse à Cenon le 9 janvier. Il a été mis en examen pour « homicide volontaire par conjoint » samedi.
Il évoque “une perte de contrôle de sa part” lors d’une “différend” avec son épouse, indique le parquet de Bordeaux dans un communiqué. Youcef E. a égorgé la mère de ses trois enfants, Nasrine E., dans leur appartement de Cenon le 9 janvier, avant d’appeler la police et les pompiers le jour des faits.
Il était présent à l’arrivée des secours et a reconnu à plusieurs reprises “son entière responsabilité dans ce meurtre”. Des aveux, réitérés en garde à vue. Selon l’autopsie pratiquée sur la victime, âgée de 41 ans, cette dernière lui aurait tranché la gorge de 15 coups de couteau. Selon les analyses réalisées sur l’accusé, ce dernier n’avait pas consommé d’alcool au moment du drame.
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Détention provisoire
A Cenon, où se sont déroulés les événements, l’onde de choc est puissante. Une minute de silence en hommage à Nasrine E. – qui était employée à la mairie – a été observée devant la mairie ce lundi à midi. Dimanche, les trois enfants du couple, âgés de 5 à 8 ans, étaient toujours pris en charge au CHU de Bordeaux dans le cadre du protocole féminicide.
Mis en examen pour « homicide volontaire par conjoint », Youssef E. avait déjà été condamné en 2010 pour des faits de « violences par conjoint » sur une autre victime. Il avait alors été condamné à six mois de prison, dont cinq avec sursis. Nasrine E., la victime dans cette affaire, n’avait pas de casier judiciaire. Elle n’avait jamais porté plainte contre le père de ses enfants.