Par
Guillaume Voisenet
Publié le
5 janvier 2025 à 12h16
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Parallèlement à sa participation à la soirée des bénévoles, Frédéric Villeroux est allé au gymnase du lycée Jean-Moulin Andelysdans leTon.
L’héritage des Jeux
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’un partenariat entre le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS) présidé par Villa Sylvain et l’association andélysienne « Aide mon projet » et le dispositif « Patrimoine des Jeux » et sensibilisation au handicap animé par le CDOS27.
Capitaine de l’équipe de France football aveugleFrédéric Villeroux s’est offert le titre paralympique en transformant son tir au but contre l’Argentine en finale.
«Je ne sais pas comment j’ai fait. Depuis, je n’en ai pas remis un autre”, a-t-il plaisanté avant de mettre en avant le collectif.
« Pour que je gagne l’équipe de France, il a fallu un arrêt du gardien et aussi deux buts. Il y a des joueurs qui sont intervenus au bon moment. C’est la réussite d’un collectif mais aussi d’un staff. Il y a une part de chance mais il faut provoquer la chance. »
Persévérance, abnégation et dépassement de soi
Franck Gaillardoule professeur d’éducation physique, a expliqué que cette rencontre avait un double objectif.
« Grâce à la persévérance, la volonté, l’abnégation, le dépassement de soi, vous saurez surmonter vos difficultés. M. Villeroux en est un parfait exemple. Je souhaite également vous conduire sur le chemin de la tolérance et de la bienveillance en allant vers l’acceptation de l’autre et de ses différences. »
Le reste de l’après-midi s’est déroulé en plusieurs étapes. Frédéric Villeroux a commencé par parler de sa discipline, le cécifoot, que de nombreux lycéens connaissaient peu ou pas du tout.
Ce sport, qui se joue avec une balle sonore, s’adresse aux aveugles et malvoyants. Frédéric Villeroux appartient à cette deuxième catégorie. “Je distingue les couleurs, donc pour vous identifier, je m’adresserai à vous en faisant référence à la couleur de votre tenue”, a-t-il précisé.
“Ce titre n’a rien changé dans ma vie”
Moment rare, les élèves ont pu voir et même toucher une médaille d’or paralympique.
« Ce titre n’a rien changé dans ma vie. J’ai repris mon quotidien de moniteur de sport, ce que je voulais faire depuis l’âge de 14 ans. Mon handicap ne me l’a pas permis tout de suite, mais j’ai toujours gardé cela en tête. »
Comme lui-même, Frédéric Villeroux a encouragé les élèves du secondaire à se donner les moyens de leurs ambitions et de réaliser leurs rêves. « En raison de mon handicap, cela n’a pas toujours été facile, mais j’y suis parvenu grâce à un travail acharné et à de la persévérance. »
Trois ateliers pratiques
Les discussions ont ensuite laissé place à la pratique. Le champion de cécifoot a mis en place trois ateliers. La première consistait à se déplacer dans un espace défini avec un masque occultant sur les yeux.
Ensuite Frédéric Villeroux a rendu les choses un peu plus compliquées puisque les élèves devaient s’éviter. Les bras tendus et criant « Voy », qui signifie « je vais » pour signaler.
Le deuxième atelier visait à se déplacer avec un ballon aux pieds. Les lycéens se sont ensuite essayés au tir au but. Plus facile à dire qu’à faire.
En fin de séance, Frédéric Villeroux a recueilli les impressions des étudiants, qui se souviendront sans doute longtemps de cette rencontre hors du commun.
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