Nous le savons, trouver un logement à Paris n’est pas toujours facile. Logements vacants, insalubres, ou dont les prix dépassent les plafonds établis… Trouver un appartement décent peut être un vrai parcours du combattant quand on n’a pas les moyens d’acheter. Mais pour certains, cette épreuve peut se transformer en un vrai enfer au quotidiencomme c’est le cas de Jianqui. Depuis deux ans, ce Parisien vit à un logement de 6 m2loué pour la modique somme de… 460€ par mois. Un bail illégal, qu’elle a été contrainte d’accepter en raison du manque d’autres options disponibles dans ce budget. Devant les caméras de BFM Paris Île-de-Franceelle nous ouvre les portes de son petit espace, qu’il serait difficile de qualifier de véritable logement.
« Je dors par terre tous les jours »
Une douche, un lavabo et quelques choses entassés dans des sacs contre le mur : voilà la liste quasi exhaustive de ce que Jianqui, 63 ans, peut ranger dans les 6m2 dans lesquels elle vit depuis 2 ans. Situé au 5ème étage d’un immeuble sans ascenseurau 16ème, avec les toilettes situées sur le palierla maison du sexagénaire ressemble plus à un placard à balais qu’à un véritable appartement. Et pour cause : la législation en vigueur interdit normalement aux propriétaires de louer un logement de moins de 9m². Malgré tout, Jianqui paie près de 460 € par mois pour cette petite pièce, soit plus de 76 € le m2un prix presque 2,5 fois supérieur au prix moyen au m2 d’un appartement à Paris (1).
Chaque soir, le sexagénaire est obligé de dormir sur un petit matelas posé au solqu’elle essaie de glisser entre ses affaires et le plan de travail qu’elle utilise pour cuisiner. Le jour, elle le place contre le mur pour pouvoir se déplacer. « Je dors par terre avec ce matelas tous les jours », explique-t-elle au micro de BFM TV. “ En hiver, il ne fait pas très chaud et en été, il fait très chaud. Parfois je ne dors pas pas (…). j’ai peur de tomber malade ».
Une aide qui tarde à se faire sentir
Serveuse à temps partiel, Jianqui ne gagne que 775€ par mois. Un maigre salaire qui l’oblige à se loger dans ces conditions. Le locataire était DALO reconnu par la préfecture en février 2024, un recours qui lui permet d’être prioritaire pour l’attribution des logements sociaux. Malgré cela, elle Je n’ai jamais reçu d’offres.
La situation de Jianqui est malheureusement loin d’être un cas isolé. According to the Droit au Logement association, quatre millions de personnes sont mal logées en France malgré 3,1 millions de logements vacants. Un phénomène d’autant plus important en Île-de-France, où l’on compte près de 300 000 logements vacants. toine travaille pas pour la réquisition de ces logements est organisé ceci dimanche 5 janvier de la gare Saint-Lazare à Paris.
(1) Source : seloger.com