Le premier ministre Justin Trudeau a participé vendredi à une réunion virtuelle du comité du Cabinet sur les relations canado-américaines alors que des personnes à l’intérieur et à l’extérieur du caucus libéral appellent à sa démission.
Le comité s’est réuni en prévision de l’investiture du président élu Donald Trump le 20 janvier.
Un porte-parole du Cabinet du premier ministre a expliqué que Justin Trudeau n’est pas membre officiel du comité sur les relations entre les États-Unis et le Canada mais que sa présence souligne l’importance du travail de ce comité pour protéger les intérêts des Canadiens.
M. Trump a promis d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique à moins que ces deux pays ne répondent à sa demande d’une sécurité renforcée aux frontières.
Il a également nargué M. Trudeau sur les réseaux sociaux, suggérant que le Canada devrait atteindre 51 ans.e État américain et qualifiant le Premier ministre de gouverneur. Il a également soutenu que les États-Unis subventionnent le Canada par le biais de ses relations commerciales.
Le comité était composé de différents membres et dirigeants suite au remaniement ministériel suite à la démission de Chrystia Freeland. Le nouveau ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, est désormais membre du comité, et le ministre des Finances, Dominic LeBlanc, remplace Mme Freeland à la présidence.
Le premier ministre Justin Trudeau s’est rendu à Mar-a-Lago, en Floride, le 30 novembre pour rencontrer le président élu Donald Trump. (Photo d’archives)
Photo : Tiré du compte X de Justin Trudeau
M. Trudeau s’est rendu en Floride le 30 novembre pour rencontrer M. Trump et plusieurs de ses principaux ministres ont rencontré l’équipe du président élu vendredi dernier.
Après la réunion du comité, le premier ministre s’est rendu à l’ambassade américaine à Ottawa et a signé un livre de condoléances pour l’ancien président américain Jimmy Carter, décédé à l’âge de 100 ans le 29 décembre. Il ne s’est pas adressé aux médias à cette occasion et n’a pas d’autres activités publiques prévues vendredi.
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Justin Trudeau a signé le 3 janvier 2025 un livre de condoléances en l’honneur de l’ancien président américain Jimmy Carter.
Photo : La Presse Canadienne / Justin Tang
Vague d’appels à sa démission
À Ottawa, le premier ministre Trudeau continue de subir des pressions pour qu’il démissionne de son poste de chef libéral. Ces pressions sont incessantes depuis la démission de Chrystia Freeland du poste de ministre des Finances le mois dernier.
Avant les vacances, le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a déclaré à La Presse Canadienne que M. Trudeau prenait le temps de réfléchir à son avenir politique.
La chef du Parti vert, Elizabeth May, a visé vendredi matin la nouvelle administration Trump, soulignant que le Canada n’atteindra jamais les 51 ans.e État.
Honnêtement, M. Trump, il faut s’habituer à cette idée
Mme May a déclaré lors d’une conférence de presse qu’elle espérait qu’elle serait considérée comme hostile à l’administration Trump.
Nous aimons notre pays. Et c’est un pays. C’est une nation. Et nous n’aspirons pas à être les 51e État [américain]alors nous ne voulons plus en entendre parler. Si c’était une blague, ça n’a jamais été drôle, et ça s’arrête maintenant
a-t-elle ajouté.
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Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada (photo d’archives)
Photo : Michael McArthur/CBC
Même si elle doute que ses commentaires soient lus ou entendus par Donald Trump lui-même, May croit que de nombreux Canadiens souhaitent que les dirigeants du pays rejettent avec plus d’assurance l’idée d’une adhésion du Canada aux États-Unis. Uni.
Le chef du Parti vert a cité en exemple une chronique publiée plus tôt cette semaine par l’ancien député libéral Clifford Lincoln.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a également rejeté cette idée avant le congé des Fêtes.