La commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) estime que le projet Horne 5 de Ressources Falco « n’est pas acceptable » et que l’étude d’impact « souffre d’un manque d’informations essentielles à une analyse complète des risques et impacts ».
C’est ce qui ressort du rapport rendu public mardi matin, qui conclut le mandat du BAPE lancé l’été dernier.
Ressources Falco souhaite développer une mine d’or et d’autres métaux précieux sous la ville de Rouyn-Noranda.
En conclusion, la commission d’enquête considère que le projet Horne 5, tel que présenté, ne répond pas aux exigences minimales en matière de sécurité, de santé publique, de protection de l’environnement et d’internalisation des coûts. En conséquence, elle juge que ce projet n’est pas acceptable en l’état actuel des connaissances portées à sa connaissance.
soutient le président de la commission d’enquête, Joseph Zayed, qui n’accordera pas d’entretien.
Le site du projet Horne 5 est situé à proximité des installations de la fonderie Horne et du Centre régional de radio-oncologie.
Photo : Capture d’écran : falcores.com
Le président constate entre autres le manque d’information concernant les risques liés aux dynamitages et à la sismicité. La Direction de santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue (DSPu) avait également fait part de ses inquiétudes concernant les traitements au centre régional de radio-oncologie.
La commission considère que les enjeux liés aux vibrations générées par les dynamitages et à la sismicité induite soulèvent des questions de sécurité majeures qui restent certainement à documenter avant même d’envisager une éventuelle autorisation du projet.
peut-on lire dans le rapport.
Ces activités industrielles pourraient compromettre l’intégrité des infrastructures industrielles adjacentes à la mine proposée ainsi que les équipements du centre régional de radio-oncologie, situé à proximité, dont la précision est cruciale pour assurer la sécurité et l’efficacité des traitements.
Qualité de l’air
Le rapport évoque également des risques pour la fonderie Horne, propriété de Glencore.
La commission estime que le contexte socio-économique de Rouyn-Noranda, qui vit depuis des mois une crise environnementale et sociale liée à la qualité de l’air, n’est pas propice à l’implantation d’une nouvelle mine urbaine.
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Préoccupations liées à la qualité de l’air liées au projet de mine urbaine ayant un impact sur la fonderie de cuivre. (Photo d’archives)
Photo : - / Jean-Michel Cotnoir
Ce projet se distingue par sa localisation urbaine, alors que la mine projetée serait située directement sous la Fonderie Horne. Elle s’inscrit dans un contexte social déjà marqué par de profondes inquiétudes. La proximité de l’exploitation minière avec des zones résidentielles et certaines infrastructures critiques accentuerait ces inquiétudes et affecterait le climat social qui s’est considérablement détérioré depuis la réalisation de l’étude d’impact.
précise le rapport.
Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a reçu le rapport il y a 15 jours.