La frappe des positions de Daesh, une première depuis 2022

La frappe des positions de Daesh, une première depuis 2022
La France frappe des positions de Daesh, une première depuis 2022

La a frappé deux positions de Daesh en Syrie, une première en deux ans. La coalition internationale antijihadiste craint que la récente chute du dictateur syrien Bashar al-Assad ne facilite un retour de l’État islamique dans la région.

La France a frappé deux positions du groupe État islamique (EI ou Daesh) en Syrie dans le cadre de la coalition internationale antijihadiste, a annoncé mardi le ministre français des Armées, la première opération de ce type depuis deux ans.

“Dimanche, des moyens aériens français ont mené des frappes ciblées contre des sites de Daesh (EI en arabe, NDLR) sur le sol syrien”, a déclaré Sébastien Lecornu sur X.

“Nos armées restent engagées dans la lutte contre le terrorisme au Levant”, a-t-il ajouté depuis le Liban, où il se trouve avec le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot pour passer le réveillon du Nouvel An avec les soldats français de la Force des Nations Unies (FINUL). .

“Des Rafale (avions de combat) et Reaper (drones) ont livré au total sept bombes sur deux objectifs militaires de Daesh dans le centre de la Syrie”, a indiqué à l’AFP le ministère des Armées.

La dernière grève en septembre 2022

La dernière frappe française contre l’EI date de septembre 2022. La France participe à la coalition internationale Inherent Resolve depuis 2014 en Irak et 2015 en Syrie, à travers l’opération Chammal déployée sur des bases de la région, notamment aux Émirats arabes unis (EAU) et en Irak.

Elle y déploie quelque 600 hommes, selon les chiffres du ministère des Armées. Mais le dispositif a été renforcé à plusieurs reprises depuis 2015 par le groupe de frappe navale du porte-avions Charles-de-Gaulle.

La crainte d’un retour de Daesh

La chute de Bachar Al-Assad début décembre a été provoquée par une offensive éclair des forces rebelles syriennes, dirigées par un groupe sunnite radical. Elle conduit à une recomposition totale de la Syrie et fait également craindre une résurgence des activités de l’EI, historiquement resté très actif en Irak et en Syrie, même après la fin de son califat (2014-2019).

Le 8 décembre, jour où les rebelles syriens ont pris Damas, la capitale, Washington a annoncé des frappes contre plus de 75 cibles de l’EI.

Mi-décembre, les États-Unis ont affirmé avoir doublé ces derniers mois le nombre de leurs militaires en Syrie dans le cadre de la lutte antijihadiste, le portant à environ 2.000 personnes.

Le commandement central américain (Centcom) veut s’assurer que l’EI « ne cherche pas à profiter de la situation pour se reconstituer dans le centre de la Syrie ».

Elle va désormais pouvoir intensifier ses frappes contre l’EI dans des zones auparavant protégées par les défenses anti-aériennes syriennes et russes. Mais les jihadistes profiteront du vide laissé par les troupes syriennes pour manœuvrer plus librement.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Un homme jugé pour violences sur sa compagne et des policiers en Dordogne
NEXT La France, responsable des difficultés du joueur star à Madrid ? Une véritable légende avance l’hypothèse