Alors que le tribunal correctionnel du Vaucluse a condamné 51 hommes pour le viol de Gisèle Pelicot, une quinzaine d’entre eux ont décidé de faire appel. Les autres prévenus ont jusqu’au lundi 30 décembre pour contester la décision du tribunal.
Au moins quinze des 51 condamnés dans l’affaire du viol de Mazan ont fait appel de la décision du tribunal d’Avignon. Ces derniers vont donc bientôt se retrouver à nouveau face à la justice. Pour rappel, des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 20 ans de réclusion criminelle ont été prononcées.
Alors que le verdict a été annoncé jeudi 19 décembre, les condamnés ont jusqu’au lundi 30 décembre à minuit pour contester la décision du tribunal, d’autant que la défense de plusieurs accusés avait plaidé l’acquittement au motif de l’absence d’intention de viol lors de l’audience. procès.
« J’ai plaidé l’acquittement parce que c’est un garçon qui, lorsqu’il s’est rendu compte de la situation (…), s’est immédiatement arrêté. Il est sorti et il est parti”, a déclaré à RTL l’avocat de l’un des accusés, condamné à huit ans de prison.
Gisèle Pelicot est “sereine”
Contacté par la radio, l’avocat de Gisèle Pelicot, Maître Stéphane Babonneau, a expliqué que son client «ne critiquera pas le fait de faire appel». Cette procédure étant un droit, a souligné l’avocat, ajoutant que son client, « jusqu’à présent, a toujours respecté les prérogatives de chacun ».
« Elle aurait préféré que cette affaire soit close avec ce procès. Maintenant, concernant la réaction de mon client, ce n’est pas du tout une surprise puisqu’il y a eu une immense majorité d’accusés qui ont plaidé pour l’acquittement », a ajouté Maître Stéphane Babonneau assurant que Gisèle Pelicot est « sereine face à cette situation.
Dans la foulée de cette affaire, le nouveau ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé cette semaine vouloir porter la durée de la garde à vue à 72 heures « dans les cas de violences sexuelles aggravées et de féminicide ». « Cela nous permet de protéger la femme qui a été menacée, violée, agressée. Cela permet des constatations policières techniques et scientifiques et cela permet d’interroger plus longuement la personne », a détaillé l’ancien ministre de l’Intérieur.