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984 véhicules ont été incendiés lors du réveillon du Nouvel An en France. L’annonce, faite par Bruno Retailleau, via un communiqué, n’est pas habituelle.
C’est un communiqué de réveillon à la forme insolite que le ministère de l’Intérieur a diffusé ce mercredi 1er janvier. Le texte est directement signé par le ministre Bruno Retailleau et tranche franchement avec le style habituellement très administratif de ce type de communication.
CP_MI Bilan Saint Sylvestre… par deskwebDDM
Le locataire de la place Beauvau commence par remercier les « plus de 90 000 policiers et gendarmes » mobilisés mardi soir, avant d’indiquer très classiquement que « le bilan de la nuit du 31 décembre fait état de 984 véhicules incendiés ». Il s’attache ensuite à des exemples frappants d’utilisation de mortiers, faisant notamment état « d’un enfant de deux ans, blessé au visage par un mortier d’artifice, [qui] risque une invalidité permanente.
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Puis le ministre de l’Intérieur commente : “J’ai choisi de communiquer ces chiffres parce que je m’engage à dire la vérité aux Français.” Une référence à une habitude adoptée par certains de ses prédécesseurs de ne pas compter les voitures incendiées le 31 décembre, pour ne pas provoquer de guerres d’enchères.
« Une vraie prévention signifie de vraies sanctions »
Il dénonce alors avec véhémence ces dégradations récurrentes : « Et la vérité c’est qu’on n’a pas le droit de se résoudre à ce décompte annuel, toujours trop lourd. Cette violence est le produit d’une sauvagerie incarnée par des lâches, des voyous qui s’attaquent aux biens de Français souvent modestes, qui n’ont pas les moyens de protéger leurs véhicules dans les parkings privés.
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Dans la lignée de ces récentes déclarations sur sa vision du poste de « premier flic de France », face à « cette violence gratuite et endémique », le ministre réclame alors « une réponse judiciaire ». […] à la hauteur, car une vraie prévention signifie de vraies sanctions.» Bruno Retailleau souhaite également « sanctionner les parents manifestement défaillants ». Ailleurs « les premières déclarations du garde des Sceaux » avec qui il entend « engager enfin, ensemble, la bataille contre l’impunité ». « Nous le ferons » insiste-t-il, avant de promettre de poursuivre « sa politique d’autorité et de fermeté, pour protéger les Français ».
Un communiqué en forme de plaidoyer politique que Bruno Retailleau a reproduit mot pour mot sur son compte personnel X, histoire d’incarner un peu plus le message.
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