Automobile, aéronautique et tourisme pour dynamiser l’économie nationale

Automobile, aéronautique et tourisme pour dynamiser l’économie nationale
Automobile, aéronautique et tourisme pour dynamiser l’économie nationale

De fortes pluies sont attendues cet automne dans le sud du Maroc. Cela aurait des conséquences positives sur les nappes phréatiques, épuisées par six années de sécheresse intense, et améliorerait les rendements des cultures pour 2025.

C’est ce que révèle une analyse récente de la nouvelle plateforme d’informations économiques desservant la région MENA, Arabian Gulf Business Insight (AGBI).

« Le secteur agricole du pays est un employeur majeur et représente 12 % du PIB du Maroc, mais il est volatil. La Banque mondiale prévoit prudemment une croissance de 3,7% l’année prochaine, tandis que Fitch Solutions et Oxford Economics prévoient toutes deux un chiffre plus optimiste de 5% », souligne AGBI dans son analyse intitulée « Pourquoi la pluie est essentielle pour l’économie marocaine ».

Mais cette croissance dépend en grande partie des précipitations qui redynamiseront le secteur agricole après une année 2024 sèche, indique ce site spécialisé basé à Londres, ajoutant que les inondations d’octobre dans le sud ont été, malgré la reconstitution des réserves en eau, une bonne nouvelle pour les agriculteurs.

Cité par AGBI, François Conradie, économiste en chef pour l’Afrique chez Oxford Economics, affirme que « certains agriculteurs ont perdu des troupeaux de moutons et de bovins lors des pires inondations et seront compensés grâce à une enveloppe spéciale incluse dans le budget 2025 ».

Toutefois, poursuit la même source, les précipitations enregistrées jusqu’à présent en 2024 dans toutes les régions du nord ont été inférieures à la moyenne des neuf années précédentes.
En effet, selon Conradie, l’année 2024 a été sèche et cela s’est principalement ressenti sur les récoltes de céréales (blé et orge).

Chiffres à l’appui, la récolte céréalière s’est élevée cette année à 3,1 millions de tonnes, contre 5,5 millions en 2023, ce qui est conforme à la moyenne de longue période.
« Comme toujours, les effets sur l’économie globale se font sentir à travers une baisse de la demande finale, les agriculteurs se retrouvant avec moins d’argent à dépenser », explique Conradie.

L’automobile, l’aéronautique et le tourisme sont en plein essor

La plateforme économique souligne également que des secteurs tels que les industries automobile et aéronautique et le tourisme, en croissance, devraient également contribuer à la croissance au Maroc.

L’AGBI cite ici, à titre d’exemple, quelques chiffres montrant la croissance du tourisme au Maroc. Selon la plateforme économique, 16 millions de visiteurs sont venus au Maroc à la fin des 11 premiers mois de 2024, soit 20% de plus qu’au cours de la même période en 2023.

“Le Maroc vise 17,5 millions de visiteurs d’ici 2026 et 26 millions d’ici 2030, ce qui coïncide avec son rôle de co-organisateur de la Coupe du monde de football”, précise l’AGBI.

Citée par un économiste d’un cabinet de conseil basé au Royaume-Uni, la plateforme spécialisée affirme que les investissements directs étrangers ont augmenté de 50% au cours du premier semestre 2024.

Les atouts économiques et stratégiques du Maroc

Par la suite, l’analyse de l’AGBI a mis en évidence les principaux atouts économiques et stratégiques dont dispose le Maroc.

Selon la plateforme londonienne, les réformes favorables aux entreprises, la proximité de l’Europe et de l’Afrique de l’Ouest et les secteurs en croissance (énergies renouvelables, automobile, infrastructures et tourisme) font du Maroc « une destination attractive pour les investisseurs ».

Les atouts du Maroc, ce sont aussi ses réserves de matières premières comme les phosphates pour la production de batteries, son potentiel d’accès à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), et ses relations économiques avec la Chine et la .

De même, le Royaume bénéficie du soutien des grandes banques. Le pays est une « destination majeure d’investissement » pour la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement), a déclaré en décembre la présidente de l’institution, Odile Renaud-Basso.

“En 2024, la BERD a prêté plus de 400 millions d’euros alors que la stratégie de la BERD jusqu’en 2029 met l’accent sur les investissements dans les PME et les projets d’énergies renouvelables”, note l’analyse. de l’AGBI.
Le Maroc et la BAD viennent également d’annoncer des accords de financement de près d’un milliard de dollars pour couvrir le développement de la Coupe du monde 2030, les investissements dans la gouvernance économique et l’amélioration de la résilience au changement climatique. .

Cependant, selon l’AGBI, le gouvernement doit encore relever des défis structurels tels que le chômage élevé, les inégalités régionales et la dépendance à l’égard des exportations agricoles à faible valeur ajoutée.
« Au troisième trimestre 2024, le taux de chômage était juste en dessous de 14 %, le nombre de chômeurs ayant augmenté de 58 000 pour atteindre 1,7 million. Les zones urbaines sont confrontées à une situation particulièrement grave, avec un taux de chômage de 17%, tandis que les régions rurales enregistrent un taux de 7%», explique la plateforme londonienne.

A.CHANNAJE

 
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