L’histoire réconfortante du bas de laine canadien

Le bas de laine canadien qui gardera vos pieds au chaud cet hiver a une longue histoire. Confectionné d’abord pour protéger les soldats ayant combattu dans les tranchées durant la Grande Guerre, il est aujourd’hui un vêtement emblématique du pays. Les enfants des écoles primaires et secondaires auront la chance de se familiariser avec son histoire et même d’apprendre à le tricoter grâce à des ateliers organisés dans les écoles de la région à partir de février.

C’est l’équipe d’Ulverton Wool Mill, gardienne de ce savoir-faire depuis plus de 200 ans, qui a eu la bonne idée d’initier les jeunes à l’art du tricot. Sa motivation était d’enseigner les bases de l’utilisation des aiguilles, mais aussi d’éveiller l’esprit créatif des enfants et de les éloigner un peu des écrans.

Les bienfaits du tricot

Le tricot est un très bon stimulant pour les personnes âgées ainsi que pour les enfants, explique la directrice générale du Moulin, Julie-Ann Logan. En même temps, c’est vraiment bon pour lutter contre l’anxiété. Nous voulions l’apporter dans les écoles pour donner aux enfants un outilajoute-t-elle.

Ce sont des artisans du Moulin qui auront pour mission d’apprendre aux jeunes à enchainer les mailles. Classes de 5e et 6e années primaires et 1re annéeconcernant Les écoles secondaires de Richmond, Windsor, Bromptonville, Victoriaville, Drummondville et Acton Vale seront visitées.

Malgré le temps qui passe, les chaussettes en laine canadienne demeurent un incontournable.

Photo : - / Émilie Richard

Les jeunes devront d’abord tricoter un bracelet, puis une jambière avec une aiguille circulaire et enfin, une pièce composée du talon, du pied et de la pointe. Une fois les trois ateliers réalisés, ils auront tricoté les trois sections à assembler pour créer une belle chaussette en laine.

Ce sont trois ateliers qui leur permettront de tricoter des articles qui les rendront fiers de leur réussite.

Une citation de Julie-Ann Logan, directrice générale d’Ulverton Woollen Mill

Le matériel utilisé en cours sera fourni par l’organisation Grands-mères tricot et peut être conservé par les étudiants. Nous espérons que cette initiation au tricot pourra se poursuivre après l’activité, que ce soit à l’école ou à la maison. Une campagne de financement participatif est actuellement en cours pour permettre au plus grand nombre d’apprendre à tricoter.

Des bas pour aider les soldats canadiens

Tout en apprenant à entrelacer les points, les jeunes qui auront la chance de participer aux ateliers en apprendront également un peu plus sur l’histoire de la chaussette tricotée par nos ancêtres. L’histoire qui leur sera racontée tourne autour des chaussettes en laine canadienne, qu’on associe directement à la Grande Guerre de 1914-1918, rappelle Julie-Ann Logan.

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Des soldats canadiens utilisent une mitrailleuse dans les tranchées en .

Photo : - / Reportage sur la guerre de 1914-1918

A cette époque, les soldats s’enlisaient dans les tranchées avec tous les risques que cela comportait. L’armée ne peut pas fournir suffisamment de chaussettes en laine pour garder les pieds des soldats au chaud et au sec. En conséquence, beaucoup développent une maladie appelée pied de tranchée qui peut conduire à l’amputation.

C’est alors que les femmes de tout le pays furent appelées à faire un effort de guerre pour fabriquer le plus de bas de laine possible. La laine était une matière populaire car elle est chaude et ne retient pas l’humidité.explique le directeur de l’Ulverton Woollen Mill. Mais il faut des bas pour permettre aux soldats de les changer toutes les quatre heures et ainsi éviter des problèmes de santé.

La laine et les articles étaient fournis aux foyers, puis tout ce qui était produit était envoyé aux militaires.

Une citation de Julie-Ann Logan, directrice générale de l’usine de laine d’Ulverton

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Les combats de la Première Guerre mondiale furent particulièrement violents et la vie dans les tranchées particulièrement dure. (Photo d’archives)

Photo : Reuters / Document à distribuer

Durant cette période, le bas est entièrement réalisé en laine grise. C’est après la guerre qu’apparaît la fameuse ligne rouge distinctive. Le rouge a été extrêmement difficile à créer, explique Mme Logan. Ils essayaient de trouver un moyen de transposer ce rouge canadien dans des produits naturels. Il leur a fallu sept ans pour trouver la bonne façon de procéder.

De la production artisanale à la fabrication industrielle

Avec cette période de fabrication artisanale des bas de laine canadiens, de fil en aiguille, s’ensuit une production préindustrielle avec le tricoteur manuel utilisé dans certains foyers permettant d’accélérer le rythme.

L’Ulverton Woollen Mill a contribué à cet effort de guerre. Pendant une certaine période, quatre femmes faisaient fonctionner les machines pour tricoter le plus de chaussettes possible.mentionne Julie-Ann Logan.

bas de laine

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Les jeunes de six écoles de la région auront l’opportunité de tricoter des bas de laine.

Photo : - / Émilie Richard

Aujourd’hui, Durey, une entreprise basée à Princeville dans les Bois-Francs, assure la production industrielle de chaussettes en laine canadienne, mais le savoir de sa fabrication artisanale peut être transmis à une nouvelle génération grâce à l’initiative du Moulin à laine d’Ulverton. .

 
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