que souhaiter à la et aux Français ?

que souhaiter à la et aux Français ?
que souhaiter à la France et aux Français ?

Jamais, sans doute, depuis l’origine du Ve République les Français ont-ils été si loin du monde politique et administratif. Ils oscillent entre résignation et exaspération et n’attendent rien de l’État et de son armée de bureaucrates, ni des autorités locales également enkystées dans la bureaucratie et la folie normative. Quant aux personnels politiques eux-mêmes, ils ne leur accordent aucune confiance et ne leur confient les rênes du pouvoir que par défaut.
L’été dernier, les électeurs ont eu la possibilité de changer le logiciel politique du pays. Ils n’ont pas saisi l’occasion. Il est vrai que des décennies de désinformation et de diabolisation ne peuvent être effacées en un clin d’œil. Et de manière assez singulière, les journalistes du système, associés à des hommes politiques discrédités, semblent encore avoir une certaine efficacité dans le matraquage idéologique.

Churchill croyait que lorsqu’on ignore l’Histoire, on s’expose à la connaître à nouveau. Pourtant, un tel état d’esprit, entre découragement et révolte, a déjà été connu dans l’histoire chaotique de nos Républiques. Presque tout l’entre-deux-guerres baigne dans cette atmosphère délétère, tout comme la fin de la Quatrième République. Même oscillation entre exaspération et résignation, même rhétorique sur le péril « fasciste », même dénouement lamentable. En 1958, de Gaulle a pu enterrer le régime du parti et la République, la quatrième du nom, sans guerre civile. Mais ses soi-disant héritiers ont constamment travaillé à détruire la structure institutionnelle, tant dans sa lettre que dans son esprit.

Le débat sur la démission du président de la République qui a agité la rédaction et le petit monde politique avait quelque chose de surréaliste. Henri Guaino a estimé que si l’on poussait le Président à démissionner, ce serait la fin de la Vee République. Ce strictement gaulliste semble avoir oublié que le général de Gaulle lui-même a démissionné, même si rien ne l’y contraignait sur le plan constitutionnel. Mais le fondateur de nos institutions considérait que l’esprit de celles-ci était plus important que la lettre. Peut-on imaginer le « grand Charles » en cohabitation ? La situation politique actuelle n’est que la conséquence de l’oubli total de l’esprit de la Constitution de notre République depuis Mitterrand. Conçu pour assurer la grandeur et l’indépendance de la ainsi que sa stabilité institutionnelle, il a été systématiquement déconstruit.

Dans la situation désastreuse dans laquelle nous nous trouvons sur les plans politique, financier, économique et culturel, la seule issue qu’ont trouvée Macron et Bayrou était d’appeler à l’action ceux qui avaient lamentablement échoué. De Manuel Valls, fossoyeur, avec Hollande, de notre industrie nucléaire pour obtenir le soutien électoral des Verts, et responsable d’une circulaire désastreuse à laquelle il attachait son nom, à Élisabeth Borne en passant par le bavard et agité Gérald Darmanin, auquel l’art politique semble réduit à l’oratoire, est la litanie de ce que les Français ne peuvent plus tolérer.

Alors, que souhaiter à nos compatriotes ? Redécouvrir que lorsque l’espoir s’efface, l’espoir demeure. La chère petite sœur de Péguy. Et rappelons les écrits de De Gaulle : « Un vieil homme aux abois, détaché des affaires, mais qui ne se lasse pas de guetter dans l’ombre la lumière de l’Espérance. »

Comme disaient les royalistes : « vive le roi quand même ! » », Bonne année quand même ! Abordons 2025 dans l’Espoir.

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