Fin 2024, une épidémie de grippe aviaire « hautement pathogène » a été détecté dans un élevage de volailles domestiques situé à l’ouest de l’Eure, à La Poterie-Mathieu. Non loin du département du Calvados. Sa présence a été confirmée par des analyses dont les résultats ont été rendus publics par la préfecture vendredi 27 décembre.
Celui-ci a mis en place deux zones réglementées (protection et surveillance) autour de l’épidémie de grippe aviaire, afin d’éviter tout risque de propagation du virus à d’autres élevages.
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Les communes concernées
Voici la liste des 8 communes retrouvées en zones de protection : Épaignes, Lieurey, La Noë-Poulain, La Poterie-Mathieu, Saint-Etienne-l’Allier, Saint-Georges-du-Vièvre, Saint-Siméon and Selles.
Les 46 communes situées en zone de surveillance : Appeville-Annebault, Asnières, Bailleul-la-Vallée, Bazoques, Le Bois-Hellain, Boissy-Lamberville, Brétigny, Campigny, La Chapelle-Bayvel, Condé-sur-Risle, Cormeilles, Corneville-sur-Risle, Épreville-en- Lieuvin, Le Favril, Folleville, Fort-Moville, Freneuse-sur-Risle, Fresne-Cauverville, Giberville, Heudreville-en-Lieuvin, Livet-sur-Authou, Manneville-sur-Risle, Martainville, Morainville-Jouveaux, Morsan, Neuville-sur-Authou, Noards, Notre-Dame-d’Épine, Pont- Audemer, Les Préaux, Saint-Aubin-de-Scellon, Saint-Benoît-des-Ombres, Saint-Christophe-sur-Condé, Le Mesnil-Saint-Jean, Saint-Grégoire-du-Vièvre, Saint-Martin-Saint-Firmin, Saint-Philbert-sur-Risles, Saint-Pierre-de-Cormeilles, Saint-Pierre -des-Ifs, Saint-Sylvestre-de-Cormeilles, Saint-Symphorien, Saint-Victor-d’Epine, Tourville-sur-Pont-Audemer, Toutainville, Triqueville and Vannecrocq.
Les volailles et les oiseaux ne doivent plus sortir
Dans le périmètre de ces zones, le représentant de l’Etat demande que les volailles et oiseaux captifs soient “protégé” et que leur nourriture et leur eau soient protégées.
L’accès aux établissements est « limité aux seules personnes indispensables au fonctionnement de l’élevage ». Ceux-ci doivent limiter les risques de propagation de la maladie en utilisant des vêtements de protection à usage unique. En cas de visite dans un établissement « suspect », « douche, vêtements de rechange et nettoyage des bottes » sont également requis.
Les véhicules doivent être nettoyés et désinfectés “à l’entrée et à la sortie” de tous les établissements avicoles « tels que les fermes, les couvoirs, les abattoirs, les entrepôts ou les entreprises de sous-produits animaux, les usines d’équarrissage, les distributeurs et fabricants de produits alimentaires, les centres de conditionnement d’œufs ou les producteurs d’ovoproduits ».
Cadavres de volailles
Dans un arrêté du 27 décembre, la préfecture fixe également les règles à suivre en ce qui concerne les cadavres de volailles : ils doivent être « stocké dans des conteneurs et collecté par l’équarrisseur ».
Tous les propriétaires de volailles et d’oiseaux captifs, après s’être déclarés auprès de la mairie, doivent se soumettre à des visites vétérinaires au cours desquelles l’état sanitaire des animaux sera vérifié et des prélèvements seront effectués. « Toute apparition de signes cliniques évocateurs de grippe aviaire ou toute augmentation de la mortalité » doit être « immédiatement signalé ».
Concernant les rassemblements de volailles et autres oiseaux captifs, tels que les foires, marchés et expositions, ils sont interdits dans les zones de protection et de surveillance.
Levée des restrictions
La zone de protection sera levée au plus tôt 21 jours après l’abattage des animaux et la fin des opérations de nettoyage et de désinfection du dernier foyer présent dans la zone de protection. Il ne faut toutefois pas soupçonner la grippe aviaire. Le délai est de 30 jours au plus tôt pour la zone de surveillance.
Le virus circule chez les oiseaux sauvages
Vingt-six pays européens ont détecté la présence du virus de la grippe aviaire sur leur territoire depuis le 1est Août 2024, selon un bulletin de la Plateforme française d’épidémiosurveillance en santé animale. Le virus circule toujours parmi les oiseaux sauvages en Europe, notamment dans les couloirs de migration, selon le ministère de l’Agriculture.
Un premier cas grave de grippe aviaire a également été détecté chez l’homme aux Etats-Unis le 18 décembre, ont annoncé les autorités sanitaires américaines.
L’épizootie – l’équivalent d’une épidémie chez les animaux –, qui sévit des Amériques jusqu’en Australie, a touché la France de 2015 à 2017, puis de manière quasi continue depuis fin 2020.