Les décès liés à la crise des opioïdes sont en baisse, mais restent « extrêmement élevés »

Les décès liés à la crise des opioïdes sont en baisse, mais restent « extrêmement élevés »
Les décès liés à la crise des opioïdes sont en baisse, mais restent « extrêmement élevés »

Les décès, les visites aux urgences, les hospitalisations et les interventions des services médicaux d’urgence sont tous en baisse pour les six premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023, selon les dernières données sur les surdoses de drogues. opioïde au Canada, dévoilé lundi.

Cependant, une moyenne de 21 décès par jour ont été enregistrés, pour un total de 3 787 décès apparemment liés à une intoxication aux opioïdes. Bien que ce chiffre soit 11 % inférieur à celui de 2023, le ministre de la Santé mentale et des Dépendances Ya’ara Saks estime que les taux restent à des niveaux extrêmement élevés.

Les données indiquent que la plupart des décès accidentels apparemment liés à une intoxication aux opioïdes se sont produits en Alberta (622 décès) et en Ontario (1 258 décès). La Colombie-Britannique est également l’une des provinces les plus touchées avec 1 200 décès liés à la consommation de drogues illicites (pas seulement d’opioïdes et de stimulants).

Le Québec se classe quatrième avec 319 décès, ce qui inclut tous les décès liés à une intoxication aux drogues ou aux opioïdes, et pas seulement ceux impliquant des opioïdes ou des stimulants. Lorsqu’on réduit le taux par 100 000 habitants, la province obtient de meilleurs résultats et se retrouve au milieu du peloton.

Dans les provinces de l’Atlantique, il y a eu 19 décès au Nouveau-Brunswick, 38 en Nouvelle-Écosse, 5 à l’Île-du-Prince-Édouard et 23 à Terre-Neuve-et-Labrador.

Ya’ara Saks, ministre fédéral de la Santé mentale et des Dépendances, en octobre dernier.

Photo : La Presse Canadienne / Justin Tang

Le rapport de données du gouvernement fédéral souligne que le pays a connu un certain nombre de des décès et autres méfaits considérablement plus élevés associés aux opioïdes depuis le début de la surveillance nationale en 2016 par l’Agence de la santé publique du Canada.

Entre janvier 2016 et juin 2024, un total de 49 105 décès apparemment liés à une intoxication aux opioïdes ont été enregistrés dans le pays.

Le pourcentage de toutes les hospitalisations pour intoxication aux opioïdes impliquant le fentanyl et ses analogues a augmenté de 106 % depuis 2018. Le rapport note que cela semble s’être stabilisé ces dernières années.

Le fléau du fentanyl

Le fentanyl est un véritable fléau dans la lutte contre les surdoses. Parmi tous les décès accidentels apparemment liés à une intoxication aux opioïdes survenus entre janvier et juin 2024, 79 % impliquaient le fentanyl ; soit une augmentation de 39 % depuis 2016. Pour la même période, 65 % des décès présentaient également une trace d’un stimulant.

Le fentanyl et ses analogues ont été impliqués dans un tiers des hospitalisations pour intoxication aux opioïdes au Canada. Pour les six premiers mois de l’année, 2 846 hospitalisations ont été enregistrées pour intoxication aux opioïdes, soit un taux inférieur de 10 % à celui de 2023.

Mme Saks, qui est également ministre associée de la Santé et s’occupe de la crise des drogues illégales toxiques et des surdoses, a soutenu dans une déclaration écrite que tous les niveaux de gouvernement et les communautés doivent collaborer pour trouver des solutions.

Il n’existe pas de solution universelle à ce problème. Nous devons continuer d’investir dans des mesures fondées sur des données probantes, notamment la prévention, la réduction des risques, l’application des lois, le traitement et le rétablissement. La dépendance a plusieurs visages. Les personnes dépendantes doivent avoir accès à une gamme de soutiens et de services de soins de santé.a déclaré Mme Saks.

Les données préliminaires de 2024 montrent également que la plupart des décès accidentels apparemment liés à une intoxication aux opioïdes sont survenus chez des hommes (72 %).

Le contenu sur la santé de la Presse Canadienne est financé grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est seule responsable des choix éditoriaux.

 
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