Une sélection par les internautes et un choix du jury.
Samedi dernier, l’élection de Miss France avait lieu sur une grande chaîne nationale. Sur les réseaux sociaux, un tout autre concours était ouvert aux jeunes agriculteurs. Après avoir déposé leur candidature en ligne accompagnée d’un texte de présentation et d’une photographie, ils ont été soumis au vote des internautes. Les vingt candidats ayant obtenu le plus de likes au cours de la semaine devaient ensuite envoyer une courte vidéo pour se présenter. Un jury composé de leurs pairs était ensuite chargé d’élire le grand gagnant. Quelques minutes après l’annonce de Miss France, une jeune Seynoise entendit son téléphone sonner.
Gabrielle reprendra les rênes de l’entreprise familiale cette année.
Elle dit : « Je suis en pleine rêverie ! J’entends parler de ce concours depuis des années mais je ne me sentais pas encore légitime d’y participer, car je n’étais qu’une soignante pour mes parents. Désormais, j’ai plusieurs années d’expérience derrière moi et surtout, je change de statut au cours de l’année. Je vais reprendre les rênes des opérations et devenir chef d’entreprise. Je me suis dit que c’était le bon moment et j’ai pensé que je vivrais ça comme une expérience. Tous les profils étaient de qualité, j’avais évidemment de l’espoir, comme on rêve d’un objectif à atteindre, mais je ne pensais pas être élu du premier coup !
La volonté de représenter au mieux le monde agricole.
Depuis, le jeune homme de 22 ans enchaîne les interviews à la radio et à la télévision. Elle recevra son écharpe au salon de l’agriculture en février prochain et espère déjà pouvoir rencontrer les politiques. “Le monde agricole est en colère et je n’en suis pas làun porte-parole, mais je peux peut-être encore faire entendre ma petite voix. On connaît le problème d’importer avec des normes moins contraignantes que celles établies sur le sol français. Mais j’aimeraiss mettent également en avant le problème des frais de succession lorsqu’on débute dans la profession et de l’administration qui est très lourde. Il faut aider ceux qui veulent se lancer dans ce métier difficile.
Au Clos Mireille, la vente de fruits et légumes.
Bien avant la Révolution française, ce terrain situé au 160 Vieux chemin des Sablettes avait un rôle nourricier. D’ailleurs, dans d’anciennes lettres de sa famille, on parle de « cette femme qui écrit », dont on dit qu’elle est peu affable… et peu aimable ! C’est en réalité George Sand qui a emprunté le petit chemin devant la ferme. Le père de Gabrielle, Robert, donne une explication à cela : « Elle ne parlait qu’en français alors que les gens d’ici parlaient provençal. Deux langues qui s’affrontent ne favorisent pas toujours les échanges. A l’époque, il y avait principalement des arbres fruitiers et des oliviers sur la ferme. C’est en 1953 qu’il fut décidé de construire un puits afin de favoriser la culture. « Puis ma grand-mère a ouvert les portes de la maison familiale aux voisins pour la vente, Gabrielle intervient. La ferme porte encore aujourd’hui son nom. Dans notre famille, ce sont les femmes qui ont tenu la terre pendant toutes ces années, les hommes ont tous été décimés par la guerre ou la maladie. »
Un trésor du patrimoine du XXème siècle.
Si les années passent et les générations se succèdent, la terre garde les traces des cultures passées. Au Clos Mireille, il est encore possible de voir des serres sur rails en fond de terrain. Ils ont été installés dans les années 1960. À l’époque, le système était considéré comme avant-gardiste car il proposait de respecter la saisonnalité des cultures en autorisant la rotation. Il a fallu une journée de travail et au moins deux personnes pour pouvoir déplacer les serres d’une trentaine de mètres. A découvrir !
Mar-Vivo, (160 vieux chemin des Sablettes) vente de légumes et fruits le samedi et mardi matin.
Photos © Lola Diligente