La nouvelle version du Programme régional d’accès aérien (PAAR) fait le bonheur des organismes sportifs et scolaires de la Basse-Côte-Nord. Pour cause, il en coûtera moins cher de prendre l’avion pour participer aux entraînements et aux compétitions des jeunes athlètes issus des communautés isolées.
Dès le 3 février, les voyageurs en provenance des régions éloignées bénéficieront d’un rabais de 50 % à 85 % sur leurs billets. Cette mesure remplace les billets de 500 $, lancés en 2022.
Les villages de la Basse-Côte-Nord sont admissibles au rabais maximum, ce qui ravit Érica Joncas. Mère de deux enfants âgés de 12 et 17 ans et entraîneuse, elle dénonçait en février dernier l’exclusion des jeunes sportifs des compétitions en raison du manque de soutien financier au transport aérien.
Maintenant que les vols intrarégionaux seront admissibles au rabais gouvernemental, Érica Joncas s’attend à ce que le fardeau financier des parents soit allégé.
C’est l’une des meilleures situations dont j’aurais pu rêver. Cela a vraiment répondu à nos attentes.
L’équipe côtière
qui regroupe des étudiants-athlètes de partout sur la Basse-Côte-Nord, et parfois même de l’île d’Anticosti, pourra tenir ses pratiques plus facilement, croit-elle.
Cela a toujours été problématique, car les jeunes qui ne sont pas reliés par la route, comme à Harrington Harbour, devaient prendre l’hélicoptère et l’avion. Cela coûte 1500 dollars par billet d’avion [avant le remboursement de la MRC].
Les déplacements des équipes sportives de la Basse-Côte-Nord peuvent être couverts par le CSS du Littoral ou la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent. (Photo d’archives)
Photo : avec l’aimable autorisation d’Erica Joncas
Moins de paperasse
Autre changement notable au « PAAR 2.0 » : les organismes à but non lucratif et les centres de services scolaires (CSS) pourront bénéficier de rabais.
Fini les acrobaties comptables à la fin desquelles les parents paient la totalité du billet de leurs jeunes athlètes et attendent un remboursement à 60 % du Québec, comme c’est le cas présentement.
Ce sera très facile
» dit d’emblée l’administrateur du CSS du Littoral, Marc-André Masse.
Nous n’imposerons pas aux parents le fardeau d’acheter des billets qui sont très chers. On parle d’environ 1 500 $ pour se rendre à Sept-Îles et cela pourrait être plus élevé pour se rendre à Montréal, au Québec.
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« On peut le souligner, le mettre en gras : nous sommes très contents de ce nouveau programme », insiste Marc-André Masse. (Photo d’archives)
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Plusieurs détails restent à finaliser d’ici le 3 février, mais la MRC du Golfe-de-Saint-Laurent pourrait financer le coût résiduel des billets. Il y aurait une économie considérable
estimates Marc-André Masse.
Peut-être pourrons-nous impliquer d’autres catégories de jeunes. Par exemple, nos jeunes ont participé [à des compétitions régionales]. Peut-être que les plus jeunes pourront éventuellement participer, peut-être que les cadets aussi
ajoute-t-il.
Marc-André Masse estime que Québec a été à l’écoute des demandes des Bas-Côtiers. Je crois vraiment que le travail des élus de la région y a contribué. M. Montigny de Manicouagan et Mme Champagne Jourdain de Duplessis, je pense qu’ils ont fait un excellent travail pour nous.
Jusqu’au 3 février 2025, l’ancienne version du PAAR reste en vigueur. Seules les correspondances entre les régions éloignées et les aéroports de Montréal, Saint-Hubert ou Québec sont admissibles à des subventions.