Titulaire et capitaine depuis quatre matches, il affrontera son ancien club sans aucune nostalgie apparente.
Il semblerait que le - où Thibaud Rey (32 ans) se contentait de bribes de matches sous le maillot niçois est révolu depuis longtemps. Handicapé par une blessure à l’épaule et gêné par la concurrence assurée en deuxième ligne (Tivoli, Murday, Freytes, Chartier et Vigne), son impact semblait limité. Mais depuis fin novembre et le match contre Aix (30-34), le natif d’Izeaux, en Isère, s’est imposé comme un élément clé du pack niçois et, mieux encore, comme capitaine.
Contre Biarritz, le deuxième ligne a encore une fois montré toute l’étendue de ses qualités. Souvent bien placé en défense et très disponible dans le jeu, il s’est également imposé comme la principale rampe de lancement sur le banc de touche, où il a perturbé l’alignement biarritz à quatre reprises : « A Biarritz, sur la ligne de touche, il a été très fort, complète son entraîneur Alexandre Compan, mais pas seulement. Dans le jeu, il est toujours présent et il est très impliqué dans des tâches obscures. C’est un deuxième poste, qui sait rester à sa place, mais quand on a besoin de lui, il est toujours là.
Ce capitaine discret en dehors du terrain a surpris tout le monde en réunissant l’ensemble de son groupe au centre du terrain après la défaite contre Nevers, appelant à l’unité et à la mobilisation générale : « C’est vrai, je ne parle pas pour ne rien dire. Je sais trouver les mots et je dois assumer ma responsabilité. Être capitaine, c’est important dans la victoire, mais dans la défaite, c’est encore plus compliqué. Je dois veiller à ce que le groupe reste mobilisé. Je dois jouer ce rôle fédérateur et avoir cette vision pour faire en sorte que tout le monde reste impliqué.
Un ancien du FCG
Un rôle d’autant plus difficile à gérer que le Stade Nice s’apprête à recevoir le leader grenoblois, qui a démontré toute sa puissance face à Brive. « J’ai regardé des extraits du match, dit Thibaud. C’est une équipe très complète, mobile et performante. Ça va être intéressant de se mesurer à eux.
Un adversaire loin d’être anodin pour Thibaud, passé par le FC Grenoble. Quelques années après son départ du club rouge et bleu, il entretient un regard à la fois nostalgique et lointain : « J’ai gagné deux titres Reichel avec Grenoble, et ça reste toujours un match particulier de jouer contre eux. Mais je ne suis pas fan de ça. Je ne connais plus aucun joueur. J’ai des nouvelles d’amis qui sont restés en contact, mais rien de plus.
C’est donc avec le numéro 4 dans le dos et la responsabilité de capitaine que Thibaud Rey entrera sur le terrain vendredi soir, avec l’espoir de bien terminer l’année. « Un match réussi ne nécessitera qu’une victoire, même si la tâche risque d’être compliquée »conclut-il.