Inaugurée en septembre dernier, à l’occasion de la Journée nationale des bibliothèques, Biblis en Folie, l’enseigne en forme de papillon bleu indique depuis l’emplacement de la bibliothèque Les Violettes de Courbevoie. Bientôt, les trois autres établissements de lecture publique de la ville devraient également en bénéficier.
«L’installation de ce panneau me semble particulièrement importante, dans la mesure où elle permet à un très large public d’identifier très rapidement les bibliothèques.», souligne Jean-Claude Hanol, directeur des bibliothèques.
Membre actif du conseil d’administration de l’Association des directeurs des bibliothèques municipales et des groupements intercommunaux de villes de France (ADBGV), qui a mis en œuvre le projet d’enseigne pour les bibliothèques, il y a participé »avec enthousiasme» et adopter la signalétique était pratiquement une évidence.
A ses yeux, le papillon bleu est un symbole simple et reconnaissable, »qui désigne un lieu culturel accessible gratuitement, où l’on peut entrer sans contrôle d’identité, sans exiger de légitimité, de niveau d’études ou de connaissances préalables. Cela peut contribuer à attirer des personnes qui ne sont pas toujours à l’aise avec les bibliothèques.»
Visibilité et communication
Jean-Claude Hanol reconnaît cependant que la marque doit s’accompagner d’un dispositif plus large et d’autres initiatives pour inscrire les bibliothèques dans le paysage municipal. “C’est peut-être moins vrai dans une petite ville, mais le panneau seul, dans une grande ville comme Courbevoie, n’est visible que dans une certaine proximité.»
Cependant, même dans ce scénario, «il permet de préciser le contenu d’un bâtiment, qui ne fait peut-être pas penser à première vue à une bibliothèque ou qui peut abriter plusieurs services en même -».
Pour le moment, outre l’inauguration, l’information sur l’installation de l’enseigne est diffusée via les canaux de communication de la ville. L’adoption de la signalétique par d’autres établissements ouvre la possibilité d’une nouvelle médiatisation et d’une plus grande (re)connaissance par le public.
Selon Malik Diallo, président de l’ADBGV et directeur des bibliothèques municipales et de la bibliothèque des Champs Libres à Rennes, «différentes communautés intéressées par le projet et cherchant à le mettre en œuvre« . Sur le site dédié à l’opération, sont apparus un listing des fournisseurs, des instructions pour l’installation de l’enseigne et une carte des établissements signalés.
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Dans un contexte budgétaire contraint, et sachant qu’aucun dispositif d’aide n’est prévu pour soutenir l’installation, l’association a assuré un coût mesuré pour la fabrication de l’enseigne, avec un plafond de 1000 €. A Courbevoie, la facture pour la conception d’une maquette équipée d’éclairage et son installation s’élève à 1 987 €, un investissement qui s’inscrit dans le cadre de l’opération Courbevoie Capitale du Mot, voulue et soutenue par l’élue de la culture Sandrine Peney.
A Courbevoie, le bâtiment ancien mais non classé a accueilli la marque sans difficulté après des simulations réalisées par l’architecte de la ville. “D’après les retours que j’ai eu, la réception est très bonne, et on constate que l’enseigne ne se détache pas dans l’espace», se réjouit de son côté Jean-Claude Hanol.
Photography: The Les Violettes library, in Courbevoie (DR)
Par Antoine Oury
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