Il y a quelques jours, Isabelle Martin-Bridot, directrice du Centre national du théâtre chorégraphique Les hiversa dévoilé l’édition 2025 de ce festival hivernal joyeux comme un papillon de mai. Un feu sacré enflammera les spectateurs dans quelques semaines, car force est de constater que cette année est une année tonitruante !
Danse traditionnelle indienne de la chorégraphe Marion Carriau qui insère Je suis tous les dieux parmi les cinq spectacles de HiverÔmomeship-hop, claquettes et fado (Baté Fado le 8 février à l’Opéra du Grand Avignon), danse baroque, rituels ancestraux ou danse décoloniale (Comparaison, Transmission, Transmission par la jeune chorégraphe Soa Ratsifandriahana le 8 février à Benoît XII), émotion d’une création (Les marguerites le 14 février au Théâtre des Doms), des solos d’émotion brute que traverse la condition humaine (D’autre part du chorégraphe italien Sénatrice Ambrae 7 février aux Hivernales), danses de couple, bal populaire : quoi de plus « moderne » pour la danse contemporaine, qui hybride et brise tous les styles ?
Cours de danse-escalade
A l’horizon, une danse intimiste ou collective, intimement mêlée à une Musique aussi multiple : batterie, guitares, instruments électroniques ou clavecins, (deux clavecins pour le baroque Prendre l’air de Bruno Besson le 11 février à l’Autre Scène de Vedène) sont présents sur scène dans une vingtaine de spectacles virtuoses ou d’une simplicité crue, dont plusieurs en entrée libre.
Musique et danse encore, à travers des expositions, des projections et de nombreuses rencontres avec des artistes. Neuf stages vous seront proposés pour pratiquer la danse soi-même, enfants-parents, butö, ou danse-escalade, amateurs ou professionnels. Dans la fidélité aux origines, n’est-ce pas l’ADN des Hivernales depuis Amélie Grand, ces artistes invités qui combinent spectacles et ateliers ?
Fidélités
On retrouve également des artistes déjà accueillis ou en résidence aux Hivernales : Pierre Pontvianne (Jimmy le 13 février), Leslie Mannès qui cherche la tendresse dans le chaos du monde (Sous le volcan le 15 février aux Hivernales-CDCN), la jeune Marseillaise Marina Gomes, artiste très engagée dans la lutte contre les homicides liés au trafic de drogue (Le compte Medellin-Marseille le 15 février au Théâtre des Halles).
Retrouvez également avec vos enfants Brahim Bouchelaghem, chorégraphe historique et danseur de hip-hop et de breakdance (Almaty le 4 février à l’auditorium Thor). Rejoignez l’incroyable danseur et « dé-grimpeur » des cimes, le Vauclusien sans frontières Antoine Le Ménestrel (14 février à la Maison Jean Vilar).
Le grand retour de l’icône Boris Charmatz
Tout aussi incontrôlable et toujours délicieux, le franco-autrichien Christian Ubl proposera à Benoît XII La façon dont Tings va… Ainsi va la vie et la danse dans le tourbillon des jours et des hasards.
Voici encore d’autres retrouvailles avec la compagnie Ex Nihilo (7 février, Espace public des Carmes) ou avec Massimo Fusco. L’artiste associé du CDCN nous attend à la Scierie pour clôturer cette quinzaine jubilatoire le 15 février et danser avec ses interprètes dans son Boule magnétique : feu d’artifice après le grand moment du 12 février à la FabricA (Avignon) où Boris Charmatz, que les Hivernales ont accueilli il y a longtemps, un jeune homme prometteur, rendra hommage avec Emmanuelle Huynh, en pleine responsabilité de l’âge adulte, à Odile Duboc, pionnière de la danse contemporaine.
Il ne faut pas rater - d’étranglementce duo qui allie transmission et création totale sur un boléro Ravel revisité.
