Le Stade Rochelais s’apprête à faire ses adieux à Tawera Kerr-Barlow, son demi de mêlée emblématique, en fin de saison. Le joueur néo-zélandais portera les couleurs du Stade Français pour les deux prochaines saisons.
Parallèlement, Nolann Le Garrec, pépite du Racing 92, posera ses valises en Charente-Maritime. Un jeu de chaises musicales qui illustre crûment les réalités économiques du rugby professionnel.
« Le rugby est un business » : le constat de Kerr-Barlow
Tawera Kerr-Barlow n’a pas mâché ses mots sur son départ via L’Équipe : « Je n’avais aucun contrôle, la décision était prise et je devais trouver un emploi. Parfois, on oublie que le rugby est un business. C’est.” Après des années mémorables à La Rochelle, où il a remporté deux Coupes d’Europe, il raconte avoir vécu un véritable chagrin : « Mes enfants sont nés là-bas, ce sont des Rochelais. Ils le seront toujours. La Rochelle restera toujours dans mon cœur.
Malgré quelques pépins physiques, l’ancien All Black se sent toujours compétitif : « J’ai encore le feu dans le ventre. J’adore le rugby. Si je n’étais pas professionnel, je jouerais en amateur pour mon village.
Le choix stratégique du Stade Rochelais
Du côté du staff rochelais, le départ de Kerr-Barlow apparaît plus comme une contrainte qu’une envie. Ronan O’Gara a été clair : « Tawera est magnifique, c’est un immense champion. J’aurais aimé le garder, presque à tout prix. Mais un Nolann Le Garrec n’arrive pas à chaque saison. J’aurais aimé avoir les deux dans le groupe. Mais nous n’avions pas l’argent pour cela.
L’arrivée du jeune demi de mêlée français répond à une logique d’avenir. A seulement 22 ans, Le Garrec incarne la génération française au posteet son arrivée confirme l’ambition du Stade Rochelais de rester au sommet.
Entre patrimoine et renouveau
Le départ de Kerr-Barlow marque la fin d’une époque pour La Rochelle. Véritable architecte des récents succès du clubil a su imprimer son style et son leadership au groupe. Mais l’arrivée de Nolann Le Garrec ouvre un nouveau chapitre prometteur.
Ce dernier, habitué des grandes affiches avec le Racing 92 et le XV de France, aura pour mission de faire oublier son prédécesseur tout en s’imposant dans une équipe où l’excellence est devenue la norme.
Pour les supporters rochelais, le départ de Kerr-Barlow laissera peut-être un goût amer, mais son héritage perdurera, tout comme son attachement au club et à la ville. « Ce fut un privilège de passer des années ici », conclut-il, la tête déjà tournée vers ses futurs défis.
