Nous sommes 67 760 573 habitants. C’est le chiffre officiel de la population française dans ses 34 918 communes, hors Mayotte, au 1est Janvier 2022, selon la publication de l’INSEE publiée ce jeudi 19 décembre 2024. Cela signifie une croissance moyenne de 0,35% par an entre 2016 et 2022. A titre de comparaison, le taux de croissance démographique était de 0,44% par an entre 2011 et 2016. Voici l’évolution dans votre département et quelques explications.
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En baisse dans trente-quatre départements
A l’échelle départementale, trente-quatre départements ont enregistré une tendance annuelle à la baisse entre 2016 et 2022. Les façades atlantique et méditerranéenne continuent de gagner des habitants. La population des métropoles régionales de Montpellier, Toulouse, Bordeaux et Nantes a connu une croissance annuelle de plus de 1 %. Les évolutions les plus défavorables se concentrent sur une large diagonale allant du nord-est au sud-ouest de la France, analyse l’institut national dans sa publication.
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Concernant les départements d’outre-mer, les dynamiques sont contrastées : La Réunion et la Guyane enregistrent une augmentation de leur population tandis qu’une baisse est observée pour la Martinique et la Guadeloupe. Selon l’Insee, cette baisse est « en raison du solde migratoire apparemment négatif. » Les départs des deux îles sont plus élevés que les arrivées.
La dégradation des équilibres naturels sur une grande partie du territoire
Les décès sont plus nombreux que les naissances dans une grande partie de la France. C’est la principale cause du ralentissement de la croissance démographique. La contribution du solde naturel à la progression de la population française est de + 0,18 % par an entre 2016 et 2022, contre + 0,37 % entre 2011 et 2016. Dans le détail, l’excédent des naissances sur les décès a été de + 123 000 par an. entre 2016 et 2022 ; il a été réduit de moitié par rapport à +244 000 par an pour la période 2011-2016.
« Il y a deux ans, nous étions encore dans les années Covid. Cette pandémie a eu un impact sur le nombre de décès en France. Mais cela n’explique pas tout. Le nombre de naissances diminue également »note Muriel Barlet, chef du service de démographie à l’Insee.
Par territoire, un équilibre naturel élevé a été constaté en région parisienne (notamment au nord et à l’est de la capitale), dans la métropole lyonnaise, en Guyane et à La Réunion. A l’inverse, les décès dépassent désormais nettement les naissances pour une grande partie du territoire du nord-est au sud-ouest du pays.
Même s’il n’est pas encore négatif, le bilan naturel a nettement diminué dans les régions de l’Ouest et du Nord. Le taux de natalité était encore élevé il y a une dizaine d’années dans ces régions. Enfin, en matière de solde migratoire, le nord du pays affiche un déficit géographique, tandis que le sud bénéficie d’un excédent d’arrivées sur les départs.