Quatrième du classement, l’équipe de Stéphane Le Mignan est en course pour faire sa spéciale et remonter immédiatement en Ligue 1. Mais il lui faudra être plus efficace en 2025. Voici le bilan de la première partie de saison des Grenats.
Les supporters messins ont dû se frotter le cou pour de bon. Durant deux saisons, marquées par une montée en Ligue 1 et une descente en Ligue 2, le FC Metz de Laszlo Bölöni, hyper dépendant des exploits répétés du roi Georges Mikautadze, n’a pas souvent fait lever les foules avec un football d’un autre -, très froid. Depuis l’été dernier, le spectacle proposé n’y est plus pour rien. Les Grenats ont compris que la meilleure défense est l’attaque, aimer avoir le ballon, construire ses actions et dominer ses adversaires avec un jeu soigné, mais parfois trop stéréotypé. Le point d’orgue fut la victoire nette et sans faute contre Martigues (6-0), dernier de la Ligue 2, le 24 septembre à Saint-Symphorien.
Il était visiblement attendu au coin de la rue. Habitué à prendre des voitures d’occasion (Vannes, Créteil ou Concarneau), Stéphane Le Mignan était, enfin à 50 ans, à la tête d’une voiture qui monopolisait les premières places du circuit de Ligue 2. Le Breton a imposé son style de jeu et sa personnalité, simple, bienveillante, mais exigeante. Le football proposé par le FC Metz est finalement à son image. Le bilan est plutôt bon avec une quatrième place et une qualification pour les 32èmes de finale de la Coupe de France. Mais c’est à la fin du bal que les musiciens sont payés et la chorale mosellane est attendue sur la scène de Ligue 1 en mai prochain.
Cheick Sabaly, la bonne idéeFace à la blessure de Simon Elisor durant l’intersaison, Stéphane Le Mignan a dû se creuser la tête et s’arracher les quelques cheveux restant sur sa tête pour trouver une solution en attaque. Ibou Sané étant encore un peu trop mou, l’entraîneur messin n’a pas hésité à placer Cheick Sabaly devant. Le feu follet sénégalais a été le hit de l’été et un peu plus avec huit buts lors de cette première partie de saison. Sa rapidité et sa rapidité ont mis à mal de nombreuses défenses, mais il est resté muet depuis le 5 octobre face à Amiens (3-2).
Matthew Udol, capitaine exemplaireIl souhaitait quitter le FC Metz l’été dernier et rester en Ligue 1 pour continuer à jouer au plus haut niveau. Son club n’a pas voulu le laisser partir et n’a en aucun cas reçu l’offre qui ne peut être refusée. Matthieu Udol aurait pu bouder dans son coin, comme tant de footballeurs qui se prennent pour des starlettes alors qu’ils ne le sont pas. Mais le capitaine n’est pas rancunier et, surtout, n’a pas la mémoire courte. Il sait ce qu’il doit à son club formateur, qui l’a toujours soutenu dans les moments difficiles, notamment lors de ses nombreuses opérations du genou dues aux ligaments croisés. La tête pleine, l’arrière gauche a repris le combat en Ligue 2 avec sa détermination habituelle et sort d’une première partie de saison pleine durant laquelle il a été exemplaire du début à la fin.
Gauthier Hein, le chef d’orchestreSon retour à la maison fut la surprise du chef d’été. Depuis, Gauthier Hein agit en leader, en véritable gardien du jeu messin. D’abord aligné à la reprise, aux côtés de Jessy Deminguet, les Thionvillois ont pris une autre dimension en remontant d’un cran et avec l’émergence également de Benjamin Stambouli derrière lui. Intelligent et lucide dans le jeu, il a fait étalage de sa patte gauche et de sa qualité sur coups de pied arrêtés. Il a les qualités pour être encore plus décisif et élever très haut son FC Metz.
La paire Deminguet-Stambouli, une valeur sûreAvec eux, le FC Metz peut faire la guerre. Jessy Deminguet, prêté avec option d’achat en cas de montée par Strasbourg, et Benjamin Stambouli, recruté comme joker après la fin du mercato estival, se sont bien retrouvés et forment un duo de receveurs qui ratissent un nombre incalculable de balles à chaque match. Grâce à leur expérience et leur vision, les Grenats ont remporté de nombreuses batailles tactiques, notamment face à Dunkerque (2-0), le 9 décembre.
Les déceptions
Des points bêtement perdus en cours de routeLe FC Metz n’est qu’à deux points du Paris FC, deuxième et donc détenteur du dernier siège de promotion directe en Ligue 1. C’est le chasseur plutôt que le traqué et ce n’est pas si mal à ce stade de la saison, mais le club de Bernard Serin clairement des points perdus en cours de route. Dans son antre de Saint-Symphorien d’abord, contre Bastia (1-1) et Laval (1-1), puis, surtout, lors de ses trois défaites de suite à l’extérieur où il s’est tiré une balle dans le pied, contre Troyes (2-1), Grenoble (2-0) et l’Étoile Rouge (1-0).
Simon Elisor et le manque d’efficacitéVictime d’une importante entorse à la cheville contractée lors d’un match amical contre le Torino, Simon Elisor n’a jamais vraiment été dans le bon tempo dans cette première partie de saison. Il a cependant dû assumer le rôle de buteur laissé vacant par Georges Mikautadze. Il n’a pas marqué le moindre but depuis neuf matches de Ligue 2 et n’a pas vraiment été à son avantage dans le match. Non sélectionné lors du dernier déplacement à Annecy (0-0), son avenir passe-t-il ? encore par la Moselle, lui qui a l’habitude de migrer vers d’autres terres pour chercher du - de jeu quand ça ne se passe pas comme il le souhaiterait ?
Après les bourdes, Alexandre Oukidja reprend les gantsAlexandre Oukidja a fait « Oukidja » durant cette première partie de saison. Faut et coupable de grosses erreurs lors des défaites à Grenoble et au Red Star, le gardien international algérien est même resté quelques minutes sur le banc lors d’un déplacement à l’AC Ajaccio (0-1) avant de retrouver sa place de titulaire et son meilleur niveau par la suite. . Le FC Metz aura bien besoin de son ange gardien en 2025 s’il espère revenir en Ligue 1.
Ablie Jallow, l’intermittenteIl a un talent fou, mais il le montre rarement. Artisan du retour en Ligue 1 en 2023, Ablie Jallow était attendu pour jouer un rôle similaire cette saison. Mais le Gambien n’est que l’ombre de lui-même. Handicapé par les blessures, il affronte également une sérieuse concurrence avec Morgan Bokele, Pape Amadou Diallo et le revenant Joël Asoro. Il doit une revanche à son club et à ses supporters en 2025.
Kévin van der Kerkhof et Fali Candé au départIls étaient des dirigeants incassables sous Laszlo Bölöni. Ils ne sont que des seconds choix dans l’esprit de Stéphane Le Mignan. Fali Candé n’a pratiquement pas joué lors de cette première partie de saison, y compris lors des matchs de Coupe de France. Kévin van den Kerkhof avait été invité au départ l’été dernier, mais les contacts avec le Racing Club de Lens n’ont pas abouti. En sortie de colombier, il est apparu à quelques reprises, sans bouleverser la hiérarchie au poste d’arrière droit, Koffi Kouao et Maxime Colin étant bien plus professionnels que lui. Les deux hommes devraient quitter la Moselle durant cet hiver.