Amer retour au travail à Postes Canada

TRAVAIL. La section Québec/Chaudière-Appalaches du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) compte 1 300 membres. En grève depuis le 15 novembre, ils sont retournés au travail de force le 17 décembre, suite à un ordre du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI).

Cette décision, qui touche 55 000 salariés d’un océan à l’autre, sera en vigueur jusqu’au 22 mai 2025. Après cette date, un retour à la grève reste possible en cas d’impasse entre les parties. Les conventions collectives ont expiré le 31 décembre 2023 pour l’unité des facteurs ruraux et suburbains (FFRS) et le 31 janvier 2024 au sein de l’unité urbaine.

« Ils veulent nous imposer de nouvelles conventions collectives, au lieu d’en arriver à un accord négocié. […] Je veux croire qu’on n’a pas fait tout ça pour rien. Nous avions l’appui d’une bonne partie de la population», affirme Stéphane Genest, président de la section Québec/Chaudière-Appalaches du STTP.

Malgré l’étendue du territoire, elle a visité plusieurs points de grévistes pendant le conflit. « J’étais sur le terrain aux bureaux de poste de Saint-Georges et de Sainte-Marie. Les Beaucerons représentent de fiers combattants pour les droits des travailleurs », affirme M. Genest.

Points en litige

Le STTP propose des augmentations salariales de 19 % sur quatre ans, dont 9 % la première année. Postes Canada a offert des augmentations de 11,5 % pour la même période. Les congés et avantages sociaux, ainsi que les projets de diversification des services, étaient également au cœur du conflit.

« Nous avions fait des propositions pour rendre Postes Canada plus rentable, comme le service de surveillance des aînés et le commerce en ligne. […] Nous sommes conscients de la baisse des lettres et de l’augmentation des colis. Nous sommes ouverts à la livraison sept jours sur sept, mais pas comme le souhaite l’employeur», précise Stéphane Genest.

Selon lui, les clients rentreront chez eux après avoir utilisé les services postaux privés ces dernières semaines. « Nos membres offrent un service de proximité, dans toutes les régions, à des prix compétitifs. Nous sommes un service essentiel aux communautés», conclut M. Genest, ajoutant qu’il faudra du - pour acheminer tous les envois accumulés.

  • La veille de leur retour au travail, ces syndiqués affichaient leur déception. (Photo L’Éclaireur Progrès – Frédéric Desjardins)


 
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