Un Noël symbolique pour l’harmonie de Blois

Un Noël symbolique pour l’harmonie de Blois
Un Noël symbolique pour l’harmonie de Blois

Le rendez-vous est soigneusement noté dans les agendas. Le vénérable marché aux grains de Blois sera le théâtre, dimanche 22 décembre, du concert de Noël de la non moins vénérable harmonie de Blois, née au 19e siècle.

Après avoir mis la clarinette à l’honneur l’année dernière, il accueillera cette année l’Ensemble orchestral 41. Ce dernier interprétera des pièces d’Offenbach, Weber, Gounod, Gershwin et un Fête de Noëlsigné Leroy Anderson, de circonstance. De son côté, l’harmonie interprétera la Symphonie n°1 Les Archanges par Franco Cesarini, musicien suisse.

Entre 60 et 70 musiciens de cet orchestre d’harmonie (1), composé majoritairement de musiciens amateurs “à un bon niveau”âgés de 14 à 80 ans, monteront sur scène. Un moment symbolique pour Vincent Riès, clarinettiste et directeur musical de l’harmonie depuis maintenant 30 ans. « Je vais avoir 60 balais en février : c’est la moitié de ma vie, ce qui n’est pas rien et pas très courant ! »

«On joue des choses exigeantes mais accessibles»

Son histoire avec ce groupe historique de Blois remonte encore plus loin puisque Vincent Riès le rejoint en 1976 à l’âge de 11 ans, comme troisième clarinettiste. Avant de gravir les échelons et d’en prendre la direction en septembre 1994.

“Il y a un côté émotionnel : c’est l’harmonie dans laquelle j’ai commencé”sourit celui qui est également clarinette basse solo depuis 38 ans à la de l’air de Paris, prestigieuse unité de l’armée basée à Villacoublay.

L’harmonie de Blois est donc “une famille” où il a “beaucoup d’amis proches”. « J’ai aussi eu la chance d’avoir des présidents et des conseils d’administration formidables, ainsi qu’une belle équipe de bénévoles, qui faisaient en sorte que l’association vive bien, précise-t-il. Ce qui fatigue les chefs, c’est qu’ils doivent tout faire, ce n’est pas mon cas. »

Son rôle est de diriger l’harmonie lors des concerts et lors de diverses cérémonies patriotiques, de donner des cours à l’école de musique de l’orchestre, de trouver des programmes à jouer, d’en vérifier la faisabilité et de les mettre en place. La marque de fabrique de ce « chef ambitieux et un peu fou » est de « jouer des choses exigeantes mais accessibles à un public pas forcément initié : chacun doit trouver son bonheur et passer un bon moment. »

Une exigence à laquelle les musiciens sont habitués : « Quand je propose des choses simples, ils me disent que c’est n’importe quoi ou que je ne les vois plus répéter ! » Parmi les morceaux marquants joués par le groupe, le réalisateur cite Danses Symphoniques de Histoire du côté ouest, en 2009 : « Ce n’est pas vraiment une pièce conçue pour être jouée par des orchestres d’harmonie et des amateurs et j’étais très content du résultat. »

“Je n’y arriverai pas avant 70 ans”

De ses 30 années passées à la tête de l’harmonie, Vincent Riès se souvient aussi “l’arrivée de grands artistes”, comme le tromboniste Fabrice Millischer, en 2012, qui reviendra avec son quatuor pour le concert de printemps de l’orchestre le 16 mars 2025.

S’il envisage de continuer “tant que[il en a] je veux et ça se passe bien »Vincent Riès en est pourtant sûr : “Je n’arriverai pas à mon 70e anniversaire et nous ne fêterons pas mes 40 anse anniversaire à la tête de l’harmonie. » Le - nous le dira.

Dimanche 22 décembre, à 16h, au marché aux grains de Blois. Tarifs : 8 €, gratuit pour les moins de 12 ans. Billetterie sur www.harmoniedeblois.fr

(1) Formation composée uniquement d’instruments à vent et de percussions.

 
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