Par
Jérôme Cavaretta
Publié le
4 décembre 2024 à 12h48
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La menace planait depuis plusieurs jours. La hache est tombée. Ce mercredi 4 décembre, vers 11 heures, une cinquantaine de policiers ont envahi le dépôt Francilité Seine-et-Oise (Fso) à Saint-Ouen-l’Aumône. Objectif : soulever de force le piquet qui avait pris racine depuis quatre semaines
Gérées par Fso, filiale de Lacroix & Savac, pour le compte d’Ile-de-France Mobilités (Idfm), les 32 lignes d’un réseau qui dessert l’ancienne Ville Nouvelle, Conflans-Sainte-Honorine et Achères sont à l’arrêt depuis le 7 novembre. Aucun bus ne circule. A l’appel de Fo, les chauffeurs de bus sont en grève. Ils dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail et luttent pour maintenir les acquis sociaux obtenus du - de Stivo et Transdev, avant que le marché ne soit repris par Fso grâce à une ouverture à la concurrence. Un médiateur a été nommé par Idfm sans permettre une résolution du conflit.
« Devant l’échec de la médiation qui avait été engagée et en application du jugement rendu par le tribunal judiciaire de Pontoise, le préfet a accordé le concours de la force publique pour lever les obstacles et libérer l’accès au dépôt de bus de Saint-Ouen. -l’Aumône et permettre aux salariés non grévistes d’exercer leur droit au travail», expliquent les services de l’Etat.
Pas de quoi changer la détermination des grévistes à poursuivre la lutte. « Au contraire, ça nous redynamise ! Est-ce que cela résoudra le problème ? Est-ce que ce sera meilleur pour nos salaires et nos conditions de travail ? », demande Cyrille Mauger, délégué syndical Fo. Les allées et venues des bus vont-elles reprendre ? “Aucun chauffeur ne veut quitter le dépôt, ils ont peur de la sécurité sur le réseau.”
Entre la direction et les syndicats, les négociations continuent de buter sur l’accord de remplacement fixant l’organisation du travail, les rémunérations et les primes des salariés. Les syndicats accusent la direction de ne faire aucune proposition valable. La direction accuse les syndicats de ne vouloir rien négocier. « Ils ne nous proposent que de la merde ! », souffle Cyrille Mauger. « Lors de la dernière réunion (hier soir, mardi 3 décembre, ndlr), la direction nous a soumis une nouvelle grille salariale dans laquelle les anciens salariés de Stivo et Transdev gagneraient moins, 200 euros de moins par mois, tandis que les entrants gagneraient un peu plus… Ils déshabillent Pierre pour habiller Jacques. » Présent sur les lieux ce mercredi matin, le collaborateur du député de la 10e circonscription, Aurélien Taché (Lfi), réclame la nomination d’un médiateur « neutre » pour résoudre la crise.
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