Le Premier ministre Michel Barnier a eu recours lundi à l’article 49.3 de la Constitution sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) avec pour conséquence le dépôt dans la foulée du deux motions de censure de NFP et du RN. En Meurthe-et-Moselle, les agriculteurs inquiets d’une dissolution exigent une « stabilité politique » et des « réponses rapides ».
Déposées par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national en réaction au recours au 49.3 sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), les deux motions de censure seront examinées ce mercredi 4 décembre à l’Assemblée nationale. Menacé par un vote de censure, le gouvernement pourrait tomber.
Mauvaise nouvelle synonyme d’incertitude pour les agriculteurs. Plusieurs projets législatifs pour l’agriculture et pour la souveraineté alimentaire devaient être remis à l’agenda des travaux parlementaires, notamment le projet de loi d’orientation agricole en janvier 2025. Dans ce contexte, ils s’inquiètent des mesures de soutien promises et qui pourraient être remises en cause. .
“Cette situation est insupportable. Alors que les mesures prises, suite aux manifestations historiques de l’hiver dernier, commençaient enfin à se traduire dans la pratique, les compteurs seront-ils une nouvelle fois remis à zéro ?» demandent la FDSEA 54 et la JA 54 dans un communiqué.
“La démission du gouvernement entraînera également l’arrêt de la construction de mesures d’urgence dont la mise en œuvre se fait déjà attendre : compensations du FCO, soutien du trésor, simplification de la réglementation. L’immobilité n’a jamais constitué une posture d’avenir», estiment les deux syndicats.
Deux nouvelles journées de mobilisation paysanne sont prévues « partout en France » les lundi 9 et mardi 10 décembre 2024.
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