à 21 ans, une danseuse vendéenne crée sa propre compagnie à New York

à 21 ans, une danseuse vendéenne crée sa propre compagnie à New York
à 21 ans, une danseuse vendéenne crée sa propre compagnie à New York

Par

Marion Travers

Publié le

3 décembre 2024 à 18h14

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Son nom est Litsie Monierelle est né il y a 21 ans aux Sables-d’Olonne et, depuis un peu plus de trois ans, elle vit le rêve américain.

La jeune femme ne cache pas son plaisir et son enthousiasme. Elle savoure l’aventure qui lui est offerte chaque jour, devient danseur et chorégraphe professionnel à New York. Elle est fière d’avoir osé vivre son rêve.

Litsie a débuté sa carrière de danseuse dès son enfance aux Sables-d’Olonne. « J’ai commencé seule, au contact de ma mère qui prenait des cours de danse. Je dansais derrière elle », raconte Litsie Monier.

Ses deux parents jouent de la musique bolivienne et c’est en danse africaine que la jeune Litsie prend ses premiers cours. «Ensuite, j’étais inscrit à l’Association Laïque et à l’ASC et, enfin, j’ai rejoint les Amis de Danse-Olonne Jazz. J’ai eu la chance de participer à des compétitions et j’ai remporté le titre de Championne de de danse jazz 2018. »

De Paul-Langevin à Péridance

Schooled in Sables-d’Olonne, Collège Paul-Langevinjusqu’à la classe 3eelle est ensuite partie étudier à conservatoire régional de Rouen où elle obtient son baccalauréat S2TM et un Diplôme d’études chorégraphiques en jazz avec mention.

Déterminée à faire de sa passion son métier, Litsie souhaite poursuivre sa formation de danseuse et chorégraphe. Mais la période n’est pas simple.

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« Nous étions juste après la crise du Covid. Ce n’est pas facile de réussir les auditions d’entrée dans les écoles de danse. Sur cinq auditions que j’ai eues, une seule a eu lieu en personne. Pour les autres, j’ai dû envoyer des vidéos. Un processus bizarre qui m’a démotivé. C’est ma mère qui m’a ému et m’a poussé à continuer ces auditions vidéo. J’étais déjà accepté à Montpellier et à Toronto mais je souhaitais tenter une école à New York. »

Elle envoie ensuite une dernière vidéo à École internationale de péridance à New York et, une semaine plus tard, j’ai reçu une réponse positive !

Litsie multiplie les collaborations

Alors elle part pour la Big Apple sans parler anglais mais avec une immense motivation. Pendant deux ans, Litsie suivra un cours intensif entre cours de danse et auditions.

A la fin de ses études, elle obtient le droit de travailler un an sur le sol américain (OPT) et accroît son expérience. «J’ai rejoint une compagnie de hip hop house, Dancers Unlimitedpour un très grand festival de danse avec vue sur la baie de New York, le Battery Dance Festival. Avec eux, j’ai aussi participé à des galas, je suis allé à Hawaï, j’ai participé à conférences à Harvard et j’ai dansé au Lincoln Center, l’un des théâtres les plus importants de New York. »

Avec le Choreojoey Project, elle a dansé lors d’une première de film et est partie pour mini-tournée de festivals dans le Connecticut, Michigan

De plus, elle se produit tous les vendredis et samedis avec une compagnie de salsa, Rumba Mena.

Obtenir un visa d’artiste

Son OPT ayant pris fin en septembre, Litsie essaie désormais deobtenir un visa d’artiste qui porte un nom très américain : c’est l’Alien aux capacités extraordinaires !

Nous devons montrer que nous sommes des leaders, que nous avons des capacités extraordinaires. Pour obtenir ce visa, je dois décrocher des contrats, me faire parrainer.

Litsie Monier

La jeune danseuse est confiante car elle a gardé de très bons contacts avec les compagnies pour lesquelles elle a déjà travaillé. En attendant d’obtenir le précieux sésame, Litsie va reprendre ses études pendant six moistoujours au sein de l’école Peridance.

Sa propre compagnie de danse

En parallèle, elle a créé sa propre entreprise qu’elle a baptisée « Café Club ». Elle collabore avec des danseurs suisses et a déjà été sélectionnée pour un festival qui a eu lieu en juillet, le Ladies of hip hop dance festival.

Si Litsie aime revenir dans sa famille, aux Sables-d’Olonne, deux à trois fois par an, et qu’elle aspire à revenir s’installer en France dans le futur, elle souhaite profiter encore quelques - de son rêve américain. Elle aime sa vie à New York.

C’est vraiment une ville cosmopolite. De mon point de vue, le monde est petit. Moi qui suis arrivée en ne parlant que le français, je parle désormais trois langues ! C’est facile à apprendre ici.

Litsie Monier

Elle poursuit : « Ce qui est remarquable dans cette ville, c’est liberté d’esprit, être qui tu veux. Et c’est spécifique à New York. L’art est partout ! »

Litsie apprécie aussi la chaleur des gens qui n’hésitent pas à se complimenter dans la rue. « Au début, ça fait bizarre. On n’était pas habitué à ça en France ! »

Les montagnes russes

La pièce présente tout de même quelques inconvénients : « C’est une ville de vitesse. Vous devez avoir un mode de vie sain : le sommeil, la nourriture… Et puis, c’est une vie qui coûte très cher. On peut gagner beaucoup mais il faut être raisonnable. »

C’est parfois aussi des montagnes russes : « Il y a de très grands moments de bonheur et, en même -, on peut se sentir seul au milieu de tous ces gens. »

Elle conseille cependant à tous de vivre cette expérience. « Je suis super riche de ce que je vis. J’ai réalisé de quoi j’étais capable. Nous sommes bien plus forts que nous le pensons. »

Elle encourage fortement les jeunes à suivre leurs envies :

Ils ne devraient pas hésiter à bouger. Cela semble un peu cliché de dire cela mais « Croyez en vos rêves ! « .

Litsie Monier
Litsie apprécie New York, une ville où l’art est partout, même dans le métro où la musique a sa place. ©DR

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