EDans cette période de disette qui touche l’automobile, de l’industrie en plein essor à l’usage, plombé par une perspective électrique bloquée, la proposition de l’association 40 Millions d’automobilistes a des allures de potion magique. Et peut-être même un remède miracle si l’on suit le raisonnement de son secrétaire général, Pierre Chasseray, à l’origine d’une pétition pour faire enfin aboutir cette solution de bon sens. Jugons.
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« Le bioéthanol, explique l’association, est un biocarburant destiné aux véhicules essence et hybrides. Il est renouvelable car il est produit à partir de betteraves sucrières et de céréales. Grâce à son processus de photosynthèse, le CO2 émise par la voiture fonctionnant au bioéthanol est la même que celle que la plante puise dans l’atmosphère. En ce sens, l’utilisation de ce biocarburant permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 77% par rapport à l’essence fossile, selon une étude ePURE, et d’éviter l’émission d’un million de tonnes de CO.2 par année. Il réduit également les émissions de particules fines de 90 % par rapport aux émissions d’essence et d’oxydes d’azote de 30 %. »
À l’heure où les automobilistes hésitent à passer à un écosystème électrique dont ils ont du mal à évaluer la durabilité, le bioéthanol présente des atouts majeurs, car il permet de verdir sa mobilité sans changer de voiture. Une simple conversion vers un moteur à essence suffit. Cela passe par l’ajout d’un boîtier qui garantit la fiabilité mécanique tout en maintenant un bi-fuel transparent entre bioéthanol et essence.
Rendre la mobilité existante plus écologique
Même si le diesel était exclu de cette transformation, les millions de voitures essence en circulation ne seraient plus condamnées à la casse et pourraient continuer à polluer peu ou rien. Les finances des ménages seraient soulagées de l’effort considérable fourni par l’incitation à acquérir un véhicule électrique à un prix élevé alors que les bonus fondent au fil des années. C’est aussi l’assurance d’un transfert progressif vers les modèles de nouvelle génération qui ne seront pas forcément électriques.
Mais alors qu’ils se préparent à la neutralité carbone fixée administrativement à 2050, 40 millions d’automobilistes lancent une pétition en ligne pour la création d’une prime à la conversion au bioéthanol. « Même s’il existe déjà des aides locales pour financer la conversion au bioéthanol, seule une partie des automobilistes peut en bénéficier. Ces aides doivent être généralisées à l’échelle nationale afin de bénéficier au plus grand nombre d’usagers possible », insiste Philippe Nozière, président de l’association. Et une fois la conversion effectuée, les utilisateurs pourront rapidement dépenser beaucoup moins pour leurs réservoirs de carburant.
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Outre son impact positif sur l’environnement, le biocarburant offre un avantage économique indéniable. Non seulement elle est produite en France, mais son coût de production inférieur à celui de l’essence se traduit par des prix à la pompe très compétitifs. « Le prix du Superéthanol E85 est très attractif : actuellement, il est en moyenne à 0,82 €/L, contre 1,77 €/L pour le SP95 par exemple. Malgré une surconsommation de l’ordre de +20 à +25%, cela reste une option d’usage très économique.
La prime à la conversion pour la mise à la casse d’un véhicule obsolète lors de l’achat d’un « véhicule propre » sera supprimée au 1est janvier prochain. Il a permis de récupérer 1.500 à 5.000 euros d’aides aux particuliers, sommes qui pourraient désormais être affectées à la conversion au bioéthanol dont le budget est inférieur à 1.000 euros. Ou encore aider à la casse d’un véhicule obsolète pour en acheter un d’occasion récent converti au bioéthanol E85 selon des modalités à définir.