Par
Éditorial Paris
Publié le
3 décembre 2024 à 6h28
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La place de l’automobile dans le Grand Paris est l’un des sujets les plus clivants. Qu’il s’agisse de baisse de vitesse sur le périphérique ou sur les voies rapides, de zone à circulation limitée ou de coût du stationnement, cela continue de diviser Parisiens et Franciliens. Au-delà des politiques restrictives, le développement du réseau de transports en commun Est-ce que cela a une influence sur les habitudes des conducteurs ? Dans une étude réalisée la Société des Grands Projets (SGP), Île-de-France Mobilités (IDFM) et la RATP, l’Atelier Parisien d’urbanisme (Apur) dresse un constat : là où l’offre de transport s’améliore, le le nombre de ménages possédant ou utilisant une voiture diminue. Focus particulier sur les deux territoires étudiés en Seine-Saint-Denis.
Un lien de cause à effet ?
L’Apur a suivi, sur une quinzaine d’années, l’évolution des modes de déplacement des ménages autour huit quarts petite couronne. Elles sont implantées à Gennevilliers, Asnières-sur-Seine, Créteil, Aubervilliers, Montrouge, Villejuif, Châtillon et Saint-Denis, où des stations de métro ont été créées ou reliées à une ligne de tramway, entre 2006 et 2018. statistiques démographiques Selon l’Insee, l’étude montre que, si le nombre de ménages présents dans ces quartiers augmente en 15 ans, le rôle de la voiture tend à diminuer.
« Ces résultats sont comparés aux mêmes dates aux comportements de l’ensemble des ménages de la Métropole hors Paris, territoire de référence. Les différences observées, en taux annuels ou en évolution, suggèrent un impact possible de l’amélioration du service de transport public», estime l’Apur, tout en précisant que des enquêtes complémentaires auprès des habitants seraient nécessaires pour le confirmer.
Si les situations « peuvent varier d’un quartier de gare à l’autre », l’Apur souligne également « un moins d’utilisation de la voiture aller travailler. Ceux qui l’utilisent encore pour se rendre au bureau sont 24% en 2020, alors qu’ils étaient 31% en 2006.
47% des ménages des quartiers de gare de l’étude ne possèdent pas de voiture en 2020 contre 40% en 2006. Un paramètre qui semble évoluer le plus dans les quartiers où la desserte des transports s’améliore, par rapport au reste du Grand Paris ( hors capital) est le baisse significative du nombre de voitures pour un ménage : ils sont inférieurs de 12 % entre 2006 et 2020 dans les quartiers ciblés par l’étude, alors que ce paramètre reste stable sur l’ensemble du Grand Paris. “C’est comme si, avec l’amélioration des services de transports publics, avoir plusieurs voitures paraissait moins utile.” Enfin, la demande de stationnement résidentiel diminue de 3 % dans le cadre de l’étude.
Observations en Seine-Saint-Denis
Dans le département de Seine-Saint-Denis, deux communes sont étudiées. Dans le secteur Saint-Denis – Porte de Parislà où la ligne 13 a été raccordée au tramway T8 en 2014, les foyers équipés d’une voiture ont diminué de 7 % entre 2006 et 2020, passant de 37 % à 30 %. Ceux qui en possédaient au moins deux sont passés de 7 % à 4 %. Les ménages sans voiture sont passés de 56% à 66%. Pour se rendre au travail, les habitants de ce quartier sont de plus en plus nombreux à utiliser les transports en commun (61 % en 2006, 67 % en 2022), tandis que l’usage de la voiture chute de 24 % à 16 %.
Autour de la gare Front populaireouvert en 2012 à Aubervilliers, le bilan est plus mitigé. C’est le seul quartier de l’étude où la place de la voiture augmente entre 2006 et 2020, avec une hausse des ménages sans voiture de 62% en 2006 à 54% en 2020 et une augmentation de l’équipement automobile (40% des ménages possèdent une voiture). en 2020) contre 31 % en 2006. Toutefois, le nombre de ménages sans voiture a augmenté de 128 % sur cette période. Ceci s’explique par la très forte augmentation du nombre de ménages s’installant dans cette zone (+162%), bien plus importante que dans les autres quartiers où il ne dépasse pas +22%.
L’observation fine des modes de déplacement dans le Grand Paris devrait se développer dans les années à venir. Alors que le Grand Paris Express et ses 68 nouvelles gares sont en route, l’étude de l’Apur pourra être actualisée « au fur et à mesure des recensements de population publiés par l’Insee, intégrant ainsi les 18 gares de
métro créé entre 2020 et 2024 dans la Métropole proche de Paris ».
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