Cinéma en Indre-et-Loire. Ségolène devant les caméras de “Les Bodin partent en vrille”

Cinéma en Indre-et-Loire. Ségolène devant les caméras de “Les Bodin partent en vrille”
Cinéma en Indre-et-Loire. Ségolène devant les caméras de “Les Bodin partent en vrille”

Aux côtés des Bodin, sans un mot, leur présence suffit à égayer la scène. En avril dernier, à Preuilly-sur-Claise, pour le tournage du deuxième film du duo comique intitulé Les Bodin partent en vrilleles animaux de la ferme ont obéi à l’inévitable « silence, ça court ». Une direction d’acteurs parfois capricieuse avec laquelle les formateurs, réalisateurs et comédiens ont dû s’adapter.

C’est une collaboration qui remonte à 2015. Les Animaux du film, dresseurs et éleveurs d’animaux pour le cinéma et la télévision, basés à Beaumont-Village en Indre-et-Loire, accompagnent Jean-Christian Fraiscinet, dit Christian et Vincent Dubois, alias Maria, dans leurs projets. De spectacles ou de tournages à travers la , les compagnons à plumes, à poils ou à peau sont présents à toutes les soirées.

Cette fois, à Preuilly-sur-Claise, en coulisses, outre les six cents figurants, il y avait l’âne, le cochon, les porcelets, quatre poules, un coq, le chien et quatre lapins. Mais la star, c’était Ségolène, la chèvre, et quatorze de ses amis. «Ils ont dû courir dans les rues, entre les figurants. Pour cette scène, il a fallu un mois et demi de travail »» raconte Juliette Mazingarde, la gardienne des animaux.

“On ne refait pas la scène cinquante fois, ça doit rester un jeu”

Et comme toute formation, l’apprentissage se fait avec des doses de friandises. « C’est un animal gourmand, mais il est plus pointilleux qu’un carnivore. Surtout avec l’herbe et le foin qui les entourent, ils sont vite tentés. » Pas de quoi faire loufoque Juliette, elle connaît bien ses artistes et leur talent. « En répétant, elle sait par cœur le moment où elle doit intervenir. Avec Balkany, le cochon, c’est pareil. Pendant l’émission, il entend la réponse de Jean-Christian, il se lève et attend son bol. »

Tournage du film « Les Bodin partent en vrille », à Preuilly-sur-Claise, le 17 avril 2024. Juliette et Antoine de la société Les Animaux du film à Beaumont-Village.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

Seulement au cinéma, les plans changent tous les jours, pas le temps de prendre des habitudes. « On ne fait jamais cinquante fois la même scène. Cela doit rester un jeu, sinon on ne termine pas la journée. » Alors, parfois, le cinéaste s’adapte aux caprices de la ménagerie. « Le réalisateur imagine une production, on fait de notre mieux, mais quand ils en décident autrement, on s’ajuste. A Preuilly-sur-Claise ce fut le cas. La poule devait s’accrocher à la chèvre couchée, tout en se synchronisant avec l’actrice.”Juliette Mazingarde s’en souvient encore. Le mot d’ordre, “ne les vole pas”sinon c’est foutu ! Et elle connaît aussi leurs limites, puisqu’elle les élève et les éduque dès leur plus jeune âge. « Petits, on les emmène au bistro, à l’anniversaire de tata, pour être confronté à toutes les situations. »

Après les tournées et les films, l’équipe des Animaux du film s’apprête à reprendre la route avec Jean-Christian Fraiscinet et Vincent Dubois, pour une nouvelle aventure au Zénith à partir de septembre 2025.

Presentation to Bodin’s of the wool goat made by the association Les Fées et les lutins of Bossay-sur-Claise (Indre-et-Loire).
© (Photo, Les Fées et les Elfes de Bossay)

L’âne Noisette suit les Bodin sur toutes les émissions et participe à tous les tournages.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

L’âne aux cinq cents représentations

C’est « LA » star des planches et des caméras. L’âne Noisette a joué dans tous les projets de Bodin. « Son pseudonyme est Mélenchon. Il a fait les cinq cents représentations, soit 100 % des dates. Avec Jean-Christian et Vincent, il est le seul. En plus il ne joue qu’avec eux, nulle part ailleurs »révèle Juliette Mazingarde. Une exclusivité qui a fait voyager l’équidé jusqu’à la capitale pour des besoins de tournage, “il est monté sur la barge”. Pas de problème, il est d’accord, à une condition. « Il a commencé à s’entraîner à 6 ans, il lui a fallu beaucoup de câlins, de carottes et de patience. Mais tant qu’il n’a pas ses bonbons, il n’écoute pas, c’est son rituel», s’amuse l’entraîneur.

Réalisation : Frédéric Forestier.

Sortie : 19 mars 2025.

Lieux de tournage : Maroc, Paris, Preuilly-sur-Claise.

Genre : comédie folle.

Le terrain : Depuis sa naissance, toutes les fêtes d’anniversaire de Christian Bodin ont été de véritables désastres ! Mais, cette fois, pour les 50 ans de son fils, Maria Bodin va tout faire pour que cet anniversaire soit inoubliable. Mais il reste un objectif majeur : trouver un cadeau à Christian… Pourquoi pas une petite amie ? Maria n’est pas au bout de ses ennuis, ni de ses surprises…

Parmi les décorations et les animaux, il y avait des objets fabriqués par l’association locale Les Fées et lutins de Bossay-sur-Claise. Particularité : ils sont en laine. « Les Bodin sont venus nous voir dans notre atelier car ils étaient intéressés par notre petite balade. Il a un rayon de deux mètres », explique un bénévole. Et ce n’est pas tout ! Ils sont repartis avec des vélos, eux aussi en laine, sous le bras. « J’ai assisté au tournage, c’était une super ambiance. » Alors, pour les remercier de mettre en valeur leur travail, l’association et tous les bénévoles leur ont offert un cadeau à leur image. « Une biquette… en laine. »

 
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