Il est le joueur le plus expérimenté de l’effectif vannais en Top 14. Avec 233 matches en 14 saisons consécutives, séries en cours, Fabrice Metz est logiquement devenu cadre du RC Vannes à son arrivée cet été. On l’a même vu parler lors d’entraînements ou lors de matchs, ce qui n’est pas naturel chez lui.
« Il est assez timide, assez discret. Mais quand on s’intéresse à lui, petit à petit, il est capable de s’ouvrir, confiait, en début de saison, Thibault Daubagna, son ancien coéquipier à la Section Paloise avec qui il a joué huit saisons. C’est une personne assez simple et très généreuse. Il a eu beaucoup d’expérience à la fin à Pau. Ce n’est pas forcément quelqu’un qui parle devant tout le monde, c’est sûr. En revanche, dans son travail quotidien, dans son implication, il imposait le respect. »
“Un homme dans l’ombre”
L’Alsacien de 33 ans n’a connu que très peu de blessures tout au long de ces saisons dans l’élite du rugby français. « Il est assez rigoureux dans son travail. C’est aussi une force de la nature, poursuit Daubagna. Il a un certain style de vie et surtout il connaît bien son corps. »
Et même si la saison dernière il n’a participé qu’à dix matches de Top 14 avec la Section Paloise, son plus bas total depuis sa première saison en 2011-2012 avec le Racing 92, le staff morbihannais n’a pas hésité lorsque l’occasion s’est présentée.
« Je ne le voyais pas comme un joueur épuisé, expliquait Jean-Noël Spitzer en début de saison. Il jouait moins à Pau mais parce que Pau était sur d’autres principes, avec des joueurs certes plus mobiles, plus sauteurs. Il nous fallait, au poste de numéro cinq, un joueur dense, poussé, capable d’emmener Mattéo Desjeux avec lui. C’est un recrutement que nous avons fait assez tôt (la saison dernière), quoi qu’il en soit, même en option Pro D2 »
“Il sait ce que c’est de jouer la sécurité”
Son profil travailleur, qui aime les tâches obscures, cochait toutes les cases pour le RCV. “Fabrice est un homme de devoir, c’est un peu un homme de l’ombre”, a ajouté Daubagna. Il aime tout ce que les gens ne voient pas habituellement. Il aime faire des rucks et défendre les ballons portés. Tout le travail ingrat qui nous fait souvent briller, nous, les demis de mêlée ou les trois-quarts. Comme on dit, il mettrait sa tête là où nous mettrions nos pieds. »
En huit saisons, ensemble à Pau, ils ont beaucoup joué pour rester en Top 14 et toujours avec succès. “Il sait ce que c’est que de jouer à ce jeu”, conclut Spitzer. Je pense que c’est rassurant pour ses coéquipiers. Ce n’est pas un gars qui parle beaucoup, mais demandez aux piliers s’ils aiment l’avoir derrière, vous verrez la réponse. »