La lourde défaite à Toulon a conforté la section paloise dans le rôle de l’équipe qui doit tout donner à domicile pour espérer sans sortir. Et c’est Vannes, concurrent direct qui viendra au Hameau samedi. Un stage de deux jours est au programme.
Pau se prépare à un nouveau match au couteau à domicile. Il faudra écarter Vannes, rival direct dans la course au maintien. C’est devenu le défi des Palois qui ont vécu la même chose face à Lyon lors de leur dernière sortie à domicile. Les Palois ont prévu de préparer cette rencontre avec un stage de deux jours, avec une rencontre très matinale au lendemain de Noël.
La lourde défaite à Toulon (56-25) n’a malheureusement pas surpris grand monde : Pau s’est incliné pour la sixième fois sur six à l’extérieur avec une pluie de penaltys et deux cartons. On a notamment assisté à une fin de match en ruine. A la 51e, le score n’était plus que de 24 à 20. Le scénario est classique entre une équipe regardant vers le bas et une équipe jouant clairement pour le Top 6, voire plus. Pau n’a pas la force de se battre avec les meilleurs, du moins pas pour le moment avec la ribambelle de blessés qui peuplent son infirmerie (Gorgadze, Attissogbe, Rey, Kaulashvili, Whitelock, etc.). On a noté une conquête perdante en première période, notamment en mêlée. Et heureusement qu’Ugo Auradou est venu apporter son savoir-faire du banc de touche.
« Il faut mériter de survivre en Top 14 »
« Dans les moments difficiles, on essaie peut-être de se recentrer sur les réceptions », expliqué Émilien Gailleton. C’est l’éternelle question du « mental », argument passe-partout mais qui peut s’appliquer dans un sport d’engagement comme le rugby. Une équipe qui se sent inférieure développe peut-être des réflexes inconscients de laisser passer un match qui se passe trop mal en se disant qu’elle doit économiser de l’énergie pour le match suivant à domicile. C’est ce refrain aussi vivantjeC’est le rugby que semblent chanter les Palois. Sébastien Piqueronies résumait ainsi sa réflexion après la déconfiture de Mayol : “CCe n’est pas parce qu’on a perdu à Toulon qu’il y aura plus de pression contre Vannes. Il faut mériter de survivre en Top 14. » Peut-être que la Section sait où il se trouve, mais elle ne pense pas que ce soit quelqu’un d’autre. Peut-être que nous appelons cela la culture de la maintenance. Elle passera un mini-séjour sur la Côte Basque du jeudi au samedi matin pour revoir en profondeur les bases d’un jeu qui assure l’essentiel.