une résidence majestueuse à Ottawa – .

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Ce dernier fit appel à John William H. Watt (1850-1917), qui fut, vers 1900, l’un des architectes les plus recherchés de la capitale fédérale. On lui doit également les plans de la splendide maison Fleck-Paterson, au 550, rue Wilbrod, à Côte-de-Sable, qui abrite aujourd’hui l’ambassade d’Algérie.

Au tournant du XXe siècle, John R. Booth, un important baron du bois, employait des milliers d’hommes dans ses scieries et camps forestiers de la vallée de la rivière des Outaouais, dont de nombreux francophones, notamment originaires des plaines LeBreton.

Booth du baron du bois d’œuvre d’Ottawa, John Rudolphus (Bibliothèque et Archives Canada)

Par la suite, l’industriel a investi massivement dans le secteur ferroviaire pour devenir le plus grand propriétaire de chemins de fer privés au monde.

Une résidence somptueuse

La luxueuse résidence de John Rudolphus Booth s’inspire de l’architecture de la reine Anne avec ses tours, ses porches, ses ailes, ses baies, ses solariums et ses grandes vérandas.

L’élégante construction en brique rouge présente un fronton de forme classique et se distingue par sa tour d’angle de style médiéval, surmontée de fleurons soigneusement sculptés, qui lui confèrent une présence majestueuse.

L’extérieur est également remarquable, notamment par la disposition de la brique et de la pierre parfaitement taillées, ses hautes cheminées crénelées, ses pignons, ses lucarnes et ses grandes fenêtres en saillie.

L’extérieur de la maison JR Booth se distingue par la disposition de briques et de pierres parfaitement taillées. (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

Par ailleurs, l’intérieur raffiné de la résidence à deux façades principales se distingue, entre autres, par ses riches boiseries et lambris, ses beaux vitraux, ses arches, ainsi que son magnifique escalier sculpté. Heureusement, la plupart de ses finitions d’origine sont encore bien conservées.

Le riche magnat du bois est décédé le 7 décembre 1925, à l’âge vénérable de 98 ans, laissant derrière lui, selon certains, une fortune de 100 millions de dollars, une somme colossale. Bien sûr, ce montant est probablement exagéré, mais il est vrai que JR Booth est loin d’être un homme pauvre… Bien au contraire, il possède une fortune de plusieurs millions de dollars.

La plupart des finitions originales de la maison JR Booth sont encore bien conservées. (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

Quoi qu’il en soit, peu importe le montant de sa fortune, il demeure une figure marquante du monde des affaires d’Ottawa. En effet, comme le souligne Jamie Benidickson dans Dictionnaire biographique du Canada « Par son travail acharné, sa détermination et sa longévité, il a grandement contribué au développement du secteur privé dans la capitale qu’était devenue Ottawa. »

Le fils de J.R. Booth, C. Jackson Booth, et sa famille ont habité la maison pendant plusieurs années. En 1947, la famille Booth a vendu la somptueuse propriété au prestigieux Laurentian Club d’Ottawa. En 2001, l’Université Trinity Western a acheté le bâtiment pour établir ses programmes éducatifs dans la capitale. Puis, l’année suivante, l’université a ouvert le Centre de leadership des Laurentides.

Un lieu historique national

La somptueuse résidence de John Rudolphus Booth a été désignée lieu historique canadien le 16 novembre 1990 par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Selon’Répertoire des désignations patrimoniales fédéralesc’est l’un des plus beaux exemples du style néo-Queen Anne dans l’architecture domestique.

La somptueuse résidence de John Rudolphus Booth a été désignée site historique canadien le 16 novembre 1990. (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

Dans l’ensemble, la résidence John R. Booth reflète très bien l’habitat de la classe moyenne supérieure dans la capitale fédérale au début du XXe siècle. De plus, elle témoigne de la richesse de son illustre propriétaire.

Il est rassurant de savoir que ce joyau du patrimoine bâti et historique est protégé pour les générations futures, puisqu’il est désigné bien patrimonial par la Ville d’Ottawa sous Loi sur le patrimoine ontarien.

Sources:

Jamie Benidickson, Booth, John Rudolphus ; Dictionnaire biographique du Canada

Comité consultatif local sur la conservation de l’architecture, Ottawa. Guide du patrimoine bâti, Ville d’Ottawa, 2000, 250 p.

Parcs Canada, Répertoire des désignations patrimoniales fédérales, Lieu historique national du Canada de la Résidence-John-R.-Booth

 
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