Les agriculteurs à nouveau mobilisés devant la préfecture des Hautes-Alpes

Les agriculteurs à nouveau mobilisés devant la préfecture des Hautes-Alpes
Les agriculteurs à nouveau mobilisés devant la préfecture des Hautes-Alpes

Ce mercredi 27 novembre, les agriculteurs mobilisés avaient notamment en ligne de mire la charge administrative à laquelle ils sont confrontés au quotidien.

Acte 3 de la mobilisation des agriculteurs ce mercredi 27 novembre dans les Hautes-Alpes, à l’appel de la Fédération Départementale des Syndicats d’Agriculteurs (FDSEA) et des Jeunes Agriculteurs des Hautes-Alpes (JA 05).

Une mobilisation à laquelle les agriculteurs ne sont pas venus bredouille devant la préfecture des Hautes-Alpes, avec, en leur possession, des dizaines de pancartes des communes environnantes qui avaient été retirées. Ils ont ensuite été placés devant le bâtiment administratif pour rappeler symboliquement que sans agriculteurs, les communes du département seraient quasiment dépeuplées.

“Ajouter des normes ne résoudra rien”

Si les précédentes mobilisations des agriculteurs des Hautes-Alpes se sont concentrées sur l’accord avec le Mercosur, ainsi que sur les enjeux liés à la zone Natura 2000, les agriculteurs ont ciblé ce mercredi la charge administrative dont ils se disent victimes.

“C’est toujours plus compliqué, on parle de simplification et on nous dit que nous avons été entendus, mais maintenant ils ajoutent des déclarations de mouvements pour chaque transhumance, etc”, raconte Anne-Marie Gros, co-présidente de la FDSEA 05.

« Ajouter des normes n’aidera à rien, faire venir des produits importés qui nous concurrencent directement ne fera qu’accentuer le problème ! En mettant ces panneaux à la préfecture, nous souhaitons que les choses soient claires. S’il n’y a plus d’agriculteurs, il n’y a plus de communes et donc il n’y a plus de départements”, déduit alors Anne-Marie Gros.

Devant la préfecture des Hautes-Alpes à Gap, une centaine de panneaux ont été apposés sur le portail de l’immeuble. Une action symbolique, mais aussi importante pour alerter les élus locaux de la situation, car ils étaient attendus en fin de journée pour rassembler les panneaux et discuter du partage de l’espace.

« Nous sommes pris en otage ! D’un côté entre la protection de nos troupeaux, et de l’autre, il y a les mairies qui souvent ne sont pas contentes à cause des chiens et des randonneurs qui, de temps en temps, ce que nous demandons, c’est que tout le monde soit clair : Voulons-nous ou non de l’élevage et de l’agriculture dans nos zones de montagne ? plus on va faire autre chose », affirme le co-président de la FDSEA 05.

«On va demander un justificatif au préfet»

Dans ce département vivant en partie grâce à l’agriculture, tous les maires ne soutiennent pas le monde agricole selon Anne-Marie Gros.

« Nous ne sommes pas soutenus par tous les maires, et notamment les communes hyper-touristiques. Cette année pour la première fois, certains maires nous ont demandé de retirer les chiens ! Mais si on les enlève, le troupeau n’est plus protégé et nous ne sommes pas indemnisés car il n’y a plus de protection. Nous avons une grande capacité d’adaptation, mais là, nous arrivons au bout et ce n’est plus possible », ajoute le coprésident. de la FDSEA 05.

Outre la question administrative, cette troisième manifestation de colère dans le département ne fait pas oublier ce pour quoi les agriculteurs se sont déjà mobilisés jusqu’à présent.

« On n’oublie pas ce qu’on a demandé et ce qu’on nous a dit en retour ! Nous allons demander au préfet des justificatifs démontrant que les travaux de révision du zonage et de la réglementation avancent », assure Florian Pellegrin, coprésident de JA 05.

« Le ministre de l’Agriculture est venu à Gap au printemps 2023 pour clôturer la loi d’orientation agricole… Alors oui, il y a eu une dissolution depuis, mais ça n’avance pas et la situation actuelle du gouvernement nous inquiète. Le texte a été voté au Sénat, il devrait passer en janvier en commission paritaire, mais si le gouvernement tombe avant cette date, il nous reste six mois et nous ne pouvons plus attendre», conclut le représentant du Parlement. Jeunes agriculteurs.

 
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