le ciel de Berlin comme limite

le ciel de Berlin comme limite
le ciel de Berlin comme limite

Et si tout se résumait à un instant : la 42e minute. La Suisse est contente de mener, il fait extrêmement chaud et tout le monde sera content de rentrer aux vestiaires avec ce but en poche. Tout le monde ? Pas Granit Xhaka, le « winner » garant de cette sélection. Le capitaine s’est élancé tout seul, d’un sprint de 60 mètres, pour mettre la pression sur Gianluigi Donnarumma… Les autres ont fini par suivre. C’est ça, donner l’exemple.

Et puis il y a aussi Ruben Vargas et Remo Freuler… Les deux buteurs suisses de la soirée sont certainement parmi les cas les plus médiatisés de cette formation. Le premier a servi le second sur le premier score. L’ailier d’Augsbourg, désigné homme du match, a inventé un 2-0 absolument magistral. Battre ce gardien sur sa ligne, ils ne sont pas nombreux à l’avoir fait dans leur carrière. Alors dans un moment comme celui-ci, en plus ! Au final, il ne manque qu’un but de Renato Steffen, pour que la revanche des sans rang soit complète.

Il y a aussi ces records que les Helvètes ont battus. Une marque nationale d’abord signée Freuler. Le numéro 8 est devenu à Berlin le plus vieux buteur suisse en huitièmes de finale d’un Euro, à 32 ans et 75 jours. Le disque précédent ? Mario Gavranovic lors d’un certain Euro 2021 (31 ans et 216 jours), où la Suisse avait sorti la France et enfin fait tomber son plafond de verre. Chance?

D’ailleurs, son but, au terme d’un mouvement collectif comme seule cette équipe est capable de le faire lors de cet Euro, a fait suite à une séquence de 31 passes. C’est tout simplement un record dans un Championnat d’Europe depuis 44 ans. Je crois que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pas besoin d’en rajouter une couche. Alors oui, cette Italie – premier tir cadré à la 73e… – est très, très limitée. Alors que la limite des Suisses n’est plus vraiment connue. De quoi déclencher une ola au Stade olympique à l’heure de jeu.

N’oublions pas non plus de saluer Murat Yakin. L’homme qui ne parvenait plus à contrôler son groupe et dont les joueurs paniquaient au premier vent de face il y a quelques mois est devenu une rock star. Il saluera ses supporters avant le match, sûr de lui, certain que rien ne peut lui arriver. C’est fou, car je ne me souviens pas d’avoir vu un entraîneur ou un sélectionneur faire ça. Mais c’est Murat, vous savez. Un héros suisse.

Et maintenant ? On ne sait plus jusqu’où une équipe peut aller, donc on contrôle les événements. Le ciel de Berlin est la limite. Mais pas le soir des huitièmes de finale, si vous voyez ce que je veux dire. Oui, je suis en feu ! Et après ?

 
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