Depuis la fermeture de la gare de Marans aux voyageurs et au fret dans les années 1980, il est régulièrement question de sa remise en service. En 2023 puis en 2024, une délibération de la Région sur cette possibilité était attendue. Sans résultat. Même constat pour l’ensemble du projet de RER (réseau express régional) en Aunis qui semble en totale stagnation. Cet été, trois journées de mobilisation citoyenne ont été organisées dans le département, sans répercussions sur le blocage du projet.
Pierre Rivaud – président de l’association Capres-Aunis – milite entre autres en faveur de ce RER entre Marans et Tonnay-Charente, qui passerait par Dompierre, Châtelaillon, Aytré, Yves, La Pallice, La Jarne ou encore Surgères. Ce RER pourrait s’inscrire dans le cadre de la loi SERM (Services Express Régionaux Métropolitains) votée en 2023 qui prévoit le développement d’ici dix ans de 10 réseaux de type RER dans les grandes villes françaises.
Dans le département, il s’agirait principalement de rénover des gares et des voies inutilisées depuis plusieurs décennies. «Mais rien n’a été fait», regrette Pierre Rivaud. Pas de plan, pas de financement, pas de concertation, pas de réunion… » Et il sera bientôt trop tard pour espérer figurer parmi les 10 projets RER réglementés par la loi SERM. “Dans l’immédiat, les différentes communautés urbaines devraient déposer ensemble un dossier auprès de la Région”, a déclaré le président de Capres. Mais aucun d’eux ne semble vouloir bouger… »
Le TER plutôt que le RER ?
Pour le maire de La Rochelle et président de la CdA Jean-François Fountaine, “tout ce qui permet d’utiliser davantage le train va dans le bon sens” mais il préfère rester prudent sur un projet aussi vaste que le RER et la réouverture du autant de gares et de voies ferrées. « J’ai peur que cela prenne des dizaines et des dizaines d’années », suppose-t-il.
Il préfère plutôt se concentrer sur l’intensification de ce qui existe déjà. « C’est vrai qu’il faut commencer par augmenter la capacité des TER actuels, ainsi que les vitesses, comme sur l’axe Niort – La Rochelle où les trains sont très souvent bondés », reconnaît l’élu. , même si cela dépend plus de la Région que de sa propre volonté. Il en va de même pour le réseau de bus qui est parfois saturé.
Concernant le livre blanc ci-joint sur le TER métropolitain approuvé à l’unanimité le 9 mars 2023 en conseil communautaire, Jean-François Fountaine confirme que ce dernier est toujours « d’actualité ». Il prévoit le « développement d’une offre chronométrée » dans les agences autour de La Rochelle : vers Niort, Poitiers, Nantes, Thouars, Rochefort et Bordeaux, sans horaire contraignant.
Mais Pierre Rivaud assure qu’un projet de RER est préférable. « Cela permettrait de transporter beaucoup plus de personnes, de desservir beaucoup plus de villes, d’avoir des horaires plus longs et un tarif plus élevé… Tout en étant plus respectueux de l’environnement… » dit-il. Ça va être compliqué.