quelles sont les mesures non appliquées dénoncées par la Cour des comptes ?

quelles sont les mesures non appliquées dénoncées par la Cour des comptes ?
quelles sont les mesures non appliquées dénoncées par la Cour des comptes ?

Dans un rapport de 90 pages rendu public ce mardi, la Cour des comptes a pointé la non-application de certaines mesures phares du plan de lutte contre le trafic de drogue, cinq ans après son lancement.

Bien, mais pas suffisant. Certaines priorités du plan anti-stupéfiants 2019-2023 n’ont pas été mises en œuvre, avec “des effets peu durables” et sans “résultats durables”, a estimé la Cour des comptes dans un rapport rendu public mardi soir.

« Cinq ans après son lancement, le plan national anti-stupéfiants présente des résultats mitigés », explique ce rapport de 90 pages.

À l’époque, le « plan stup » contenait six objectifs : améliorer la connaissance de la traite ; intensification et rationalisation des activités de terrain ; accroître la lutte contre l’économie souterraine et les circuits de blanchiment d’argent du trafic de drogue ; renforcer la saisie des avoirs criminels ; le développement de la coopération internationale et le renforcement des capacités des services.

Le démantèlement des points de deal rendu difficile

Concrètement, cet effort a été « interrompu », ont jugé les magistrats de la Cour des comptes. Notamment sur le démantèlement des points de deal. Le harcèlement de ces lieux de vente a permis, en deux ans, une baisse de 25 % du nombre total, mais reste aujourd’hui « stabilisé autour de 3 000 points au total ».

De plus, les « bombardements » sont difficiles à maintenir dans le temps pour plusieurs raisons : maintien des points de deal dans des zones difficilement accessibles par les forces de sécurité, reconstitution de nouveaux points dans les zones proches des points harcelés ou encore réduction des heures de circulation sur la voie publique. dédié à la lutte contre la délinquance au profit du contact avec la population, note le rapport.

Idem pour la lutte contre le blanchiment d’argent, « insuffisamment développée ». Le montant annuel du blanchiment d’argent issu du trafic de drogue est estimé par le ministère des Finances à 3,5 milliards d’euros, rappelle le rapport. Or, l’Office de lutte contre les stupéfiants (Ofast) ne compte que sept enquêteurs, sur les 200 agents au niveau central, formés à cette problématique qui constitue pourtant « l’un des leviers les plus efficaces pour lutter contre les trafics ».

Pour la Cour des comptes, le nouveau plan, « qui n’est pas encore finalisé », « nécessitera une gestion plus serrée » face notamment à un changement des modes de vente. Et pour cause, 37% des transactions régulières s’effectuent par livraison, via des commandes via les réseaux sociaux ou internet. Pour faire face à ces évolutions, estime en outre la Cour des comptes, « il faut augmenter le nombre d’enquêteurs cyber ».

 
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